C'est bien Michel qui avait raison comme Mounier me l'expliquera plus tard :
- Garde
a été défiguré pour laisser au tueur le temps de commettre son
deuxième forfait.
- Guérin
n'a pas fait trop de difficulté pour parler, finalement.
- Il
a avoué les meurtres de son père ou les siens ?
- Les
siens seulement. Pour son père, Idriss a été très coopératif.
Il sourit :
- Vous
êtes gonflé de lui avoir promis l'impunité contre ses
révélations.
- Vous
êtes gonflé de lui avoir promis l'impunité contre ses
révélations.
- Garnier
était au courant.
- Mais
celle qui nous a le plus aidé, c'est Alice, la fille Guerin.
- Mais,
mais...Elle est morte.
- C'est
ce que l'on raconte. Mais dés le début j'avais lancé une
recherche sur toute la tribu Guérin et il y a quelques jours, j'ai
reçu un rapport de la région Lyonnaise m'informant de l'existence
d'une Alice Guérin qui correspondait en tous points à notre Alice.
- Vous
êtes certain de vous ?
- Sans
hésitation.
- Vous
l’avez rencontrée ?
- Non.
Mon collègue qui l'a interrogée m'a transmis le procès verbal de
l'entretien. Il n'y a pas d’ambiguïté. Il s'agit bien d'elle.
- Ne
soyez pas surpris, c'est très simple : Alice qui était
amoureuse ne voulait pas épouser un homme imposé par son père. La
mort de Chapet l'a anéanti. C'était une jeune fille romantique et
fragile. Elle a préféré fuir.
- Mais
comment est-ce possible ?
- Vous
devriez voir votre tête. On dirait que vous venez de croisez un
fantôme.
- Mais,
c'est ça. Tout à fait ça. Je vis avec l'idée de cette jeune
femme depuis si longtemps qu'il me semble impossible qu'elle soit
vivante. Et je répète ma question « Mais comment est-ce
possible »
- Oh,
rien de bien sorcier : 1962 a été une année très
mouvementée. Surtout entre les deux rives de la Méditerranée.
Elle a renié le clan qui le lui a bien rendu. Ils ont raconté à
tout le monde qu'elle s'était suicidée.
- Et
personne n'a tiqué ?
- Pourquoi
voulez-vous que l'on s'inquiète ? De plus, tout le monde avait
d'autres soucis à l'époque.
- Mais,
pourquoi parler de suicide ? Cela ne devait pas passer
facilement dans ce milieu.
- Elle
a rit quand je lui ai posé la question : « Ils ont
préféré cette version, honteuse pour eux, parce qu’elle les
mettait à l'abri de la curiosité de leurs amis. »
- Ils
étaient drôlement tordus.
- Pourrons-nous
la rencontrer ?
- Elle
vous attend. Et devant ma surprise, il ajoute : « Vous
le méritez bien »
Michel, lui me paraît beaucoup plus stoïque :
- Elle
vous a déjà tout dit.
- C'est
évident, mais humainement il y a quelque chose à fouiller.
- Mais bien sur, que t'es con mon pauvre vieux.
2 commentaires:
ho ben dai !!!, si maintenant tu réveilles les morts, j'vais pas m'en sortir !!!...
à quand le colonel Moutarde et son chandelier dans la bibliothèque ??......
bon, pour me remettre, m'en vais prendre un p'tit apéro !!...tchin tchin !! ;o)
J’suis comme mon pote, ma parole tu ressuscites les morts toi, fait gaffe qu’on ne t’appelle jésus dès fois, ce serait ballot quand même. Bon je sens qu’on s’approche de la fin, bien qu’avec toi je me méfie, alors suite au prochain numéro !
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