Le
flic est entouré de trois adjoints qu'il a omit de nous présenter,
mais dont l'un d'eux, dévore littéralement Christelle des yeux. La
discussion roule sur la façon dont le tueur nous a attiré dans ce
piège quand Christelle soudain explose.
- Mais qu'est-ce qu'il a à me fixer comme ça l'autre zouave. Tu veux ma photo, connard ?
Au
lieu de se fâcher, les flics se marrent et Mercier consent à
quelques explications :
- Une des principale fonction de la police, de la gendarmerie, des gardes mobiles ou des CRS, est de maintenir l'ordre sur le territoire national. Dans ce but, nous assistons régulièrement à des stages où nous étudions des techniques de guérilla urbaine. Les instructeurs s'appuient pour ces cours, sur des luttes qui dans le passé ont marqué par leur violence, leur originalité, leur efficacité ou tout simplement leur inventivité. Au gré de nos stages, nous avons donc étudié différentes guerres de libération afin d'en retenir de précieux enseignements.
- Briseurs de grèves, écraseurs du peuple. Siffle Cracoss entre ses dents mais assez distinctement pour être entendu.
Mercier
imperturbable poursuit s'adressant maintenant directement à
Christelle :
- Après la guerre d'Indochine, celle d'Algérie et les luttes populaires d'Amérique Latine nous étudions aujourd'hui les révolutions Baltes et vous ne pouvez pas vous imaginer, mademoiselle, à quel point vous êtes populaire parmi les membres des forces de l'ordre. Vos combats forcent l'admiration et vous êtes pour certains, une icône, une idole, voire même un modèle. Alors, vous rencontrer aujourd'hui en chair et en os, vous devez bien le comprendre nous met dans tous nos états.
Nous
sommes sidérés par ces propos. Quand à Christelle, c'est difficile
à dire. Elle oscille entre la fierté et la gêne. Et il lui suffit
d'un regard de notre coté pour savoir qu'elle n'a pas finit
d'entendre parler de cette histoire. Christelle grand fantasme des
flics Français est un truc qui va occuper de longues soirées cet
hiver chez Roger. Christelle désigne toutes les troupes qui nous
entourent :
- Eux, tous ?
- Non, simplement les cadres et les officiers.
- Quand même, Christelle t'es une vedette.
Elle
hausse les épaules, mais Mercier enfonce le clou :
- Savez-vous que vos actes de bravoure et de résistance impressionnent tellement les hommes, que de nombreuses promotions portent votre nom ?
Alors
là, c'est du délire et Christelle est tellement furax qu'elle nous
menace avec ses armes. Heureusement l'arrivée des équipes
scientifiques et des démineurs brisent ce moment de franche
camaraderie. C'est les démineurs qui agissent d'emblée et il ne
leur faut pas des heures pour que leur chef vienne communiquer la
justesse du pressentiment de Christelle :
- C'est du boulot de pro. Il y a de quoi vous envoyez tous en l'air, et largement croyez moi.
Mercier
se tourne vers notre petit groupe :
- Vous voyez bien que votre amie est une sacrée pointure, sans elle nous allions tous nous jeter dans la gueule du loup sans réfléchir.
- Parlez pour vous, dit Michel avec sa mauvaise fois légendaire, nous évoquions justement cette éventualité entre nous avant votre arrivée, hein, les gars ?
Évidemment,
toute notre petite bande de faux culs l'approuve bruyamment, mais
Mercier est déjà parti en direction de la cabane, et comme nous
faisons mine de le suivre, ses adjoints nous arrêtent :
- Personne n'approche la scène tant que les équipes scientifiques n'ont pas fini leurs investigations. Et se tournant vers Christelle :
- Venez, le chef veut vous parler.
Ah,
comme elle biche la gazelle en nous plantant là. Elle ne perd rien
pour attendre la fermière bio. Julot dit qu'il a froid aux jambes,
Paulo dit qu'il a soif et Cracoss se plaint de « tout ce fric
dépensé par les flics » Dan, lui, regarde avec admiration
Christelle s'éloigner vers la cabane. Michel dit qu'il est temps de
rentrer.
- On a plus rien à faire ici. Ils ne trouveront rien de toutes façons. Il faut retrouver Phyll avant qu'il ne se déchaîne. Christelle est en danger.
Sur
ces sages vantardises nous rentrons sur le Havre où nous attend la
jolie Cécile et les cubis de l’Écossais.
2 commentaires:
Coucou me revoilou.
Bon j'ai rien raté puisque je connais la fin, et tu serais au Havre en ce moment tu pourrais écrire au soleil à la plage car il "cogne" le bougre, bon, pour une fois qu'on peut rivaliser en chaleur avec Lyon, on ne vas pas bouder son plaisir...
je confirme !!!
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