Vous mettez toute
l'équipe dans un bar quelconque et vous obtenez rapidement un
merdier pas possible : Paulo s'endormant sur le comptoir sur
lequel danse une Christelle déchaînée pendant que Julot et Cracoss
beuglent des « Ménenchons président » difficiles à
supporter, Michel et moi attaquant tous ce qui porte un jupon avant
de nous « chicorner » avec le premier vilain pas beau qui
nous regarde de travers. Mais, ça c'est la routine, l'habitude,
bref, ce que vous lisez depuis des années sans vous lasser !
Mais ce soir, vous verriez toute la bande vous tomberiez de votre
chaise : Chacun est sérieux, appliqué tout en entourant
Mercier et le manuscrit de Christelle. Mais on a beau s'arracher les
yeux, la photo du groupe Sergueï ne nous révèle. rien.
- Faut dire qu'avec son verre de bière renversé, il ne nous a pas aidé l'autre abruti. Michel est encore bien énervé, pourtant Paulo objecte que la photo n'était quand même pas trop nette et que de toute façon, pour son verre, il ne l'avait pas fait exprès.
- Encore heureux.
On va à la baston, quand
un adjoint de Mercier, nous apporte une loupe qui immédiatement
devient la vedette de la soirée. Faut dire qu'elle est bath cette
loupe. C'est le « big » modèle, monté sur pied et nous
nous collons tous au comptoir pour voir le résultat. Au début c'est
la déception, comme le dit Cracoss :
- Une photo merdique, même grossie, elle reste toujours merdique.
- C'est du Ménenchon, ça ?
Cette remarque qui en
temps habituel aurait déclenché une bagarre de haute tenue, ne
souleva aucune réflexion. Personne ne daigne répondre, tout occupé
à s'arracher les yeux devant cette putain de photo. J'explique à
mes collègues que malgré mon intelligence largement supérieure à
la leur, je ne vois rien dans ce bouquin.
- Tu ne vois rien, parce que tu es une grosse buse comme les autres.
Et avant que je ne frappe
cette peste de Christelle, elle poursuit en nous désignant une
silhouette floue sur la photo :
- Si vous voulez mon avis, le troisième en partant de la gauche, il ressemble un peu à Phyll, non ?
Nous nous penchons tous
pour essayer de mieux voir. Michel écarte violemment Cracoss avant
que Mercier n'intervienne :
- Comment voulez-vous reconnaître quelqu'un là dessus ?
- Je ne l'ai pas « reconnu », j'ai parlé de ressemblance, de vague ressemblance.
- Phyll ? Quelle connerie tout de même.
C'est Dan qui vient de
faire cette remarque et comme il est le mieux placé de nous tous,
nous l'approuvons gravement. Mercier le fixe longuement avant de lui
demander d'approcher.
- Venez vérifier tout de même.
Alors, nous nous écartons
pour permettre à Dan de venir coller son œil à la loupe. Un
silence impressionnant s'abat sur le bar. J'ai l'impression qu'il met
des heures à se faire son opinion. D'ailleurs Michel me chuchote que
Guitou, notre pote aveugle, serait plus rapide. Nous allons exploser
quand Dan glisse du bout des lèvres :
- Peut-être.
Michel frappe le comptoir
en beuglant :
- Quoi, peut-être, c'est lui ou c'est pas lui ?
Devant l'air malheureux
de Dan, je comprends qu'il y a de grandes chances que nous soyons
bien devant une vieille photo de Phyll. Et c'est un sacré coup de
massue. Tout le bar venant de faire la même constatation, paraît
sidéré. Un peu comme lorsque un patron déclare qu'il paye la
tournée. Mercier nous ramène à la réalité en demandant où se
trouve ce fameux Phyll pendant que Dan sanglote en répétant
inlassablement des : « Phyll, oh Phyll » qui
commencent à bien nous scier les nerfs.
- Dan, arrête de chialer et dis nous où se trouve ton pote.
- Ton pote l'assassin ajoute perfidement Cracoss.
- Mais j'en sais rien, où il se trouve. Je ne me mêle jamais de ses affaires. C'est un principe.
Mercier le regarde
longuement :
- Malgré vos principes, vous n'hésitez pas à vous « mêler » en affaire avec lui parfois.
- Oh, vous n'allez pas reparler de ces broutilles.
Michel qui n'aime pas
voir les flics prendre les choses en main, change de conversation :
- Mais, tu l'as connu comment ce zèbre ?
Dan baisse la tête
penaud et nous nous attendons à des révélations scandaleuses.
Aussi, lorsque Dan dans un souffle avoue « Au bistrot »
Nous éclatons de rire.
6 commentaires:
ahhh..... j'ai beau avoir lu cet épisode (et connaitre la fin) je ne m'en lasse pas !!!
au fait, j'ai parloir le jeudi à 15 heures... mais j'en ai marre des oranges ! un p'tit cubi ferait mieux l'affaire !!!... :o)
PS: et merci pour la photo !!
Aaaah je peux enfin e=reprendre le cours de la lecture, bien que, comme Phyll je connais la fin de l'histoire, ne me reste qu'à acheter un cubi pour mon pote, et si les gardiens le veulent bien je boirai un coup avec lui, pôve pote !
Mais enfin, sans être méchant, cela se voit tout de suite qu'il n'est pas net ce Phyll.
"Il est sympa et attirant
Mais, méfiez vous c’est un truand"
...comme disait Dutronc....
ben oui..... un truand !! pourtant je ne fais pas de politique !!!....
@ Phyll
Oui mais parfois c'est un tic d'être poli...OK j'vais m'coucher...
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