40. L'insoutenable attente !!!

Une fois nos assaillants partis, et nos blessures pansées, nous pouvons écouter ce que Mercier a à nous dire.

• Les gars d'Interpol ont attaqué quelques interrogatoires, mais les autorités Russes font tout pour faire capoter ces enquêtes.
• Encore !
• Les guerres de libérations ne sont pas des choses qu'un pays aime voir étaler. Mais j'ai une bonne nouvelle, un des homme de Sergueï a été retrouvé en Belgique et les collègues qui s'occupent de son cas m'ont signalé qu'il était très bavard. Par contre, apparemment personne n'a de photos de l'époque.
• C'est incroyable !

Mercier répond directement à Dan qui vient de faire cette réflexion :

• N'allez pas croire cela. Ces hommes ne sont pas fiers de cette période de leur vie. Ils ont détruit tout ce qui pouvait les ramener à ce temps-là. Avant de pouvoir enfin tourner la page.
• Ce ne sont quand même pas tous des tortionnaires violeurs et brutaux ?
• Assurément non, mais ils ne pouvaient ignorer ce qui se passait et comme les appelés en Algérie, ils restent très marqués par tout cela.

Nous restons songeurs pendant quelques secondes et Cécile en profite pour renouveler nos consos.

• En attendant, sans photos, on est mal.

Paulo tend à Mercier le livre taché que nous a ramené Christelle :

• Voilà une photo du groupe. Vous pourriez faire quelque chose ?

Avant de répondre, Mercier passe son doigt sur la photo mouillée : « Joli boulot. » Et je ne sais s'il parle de ce document retrouvé ou de la photo abîmée. Il sourit :

• Vous devriez arrêter de vous battre dans les bars, cela vous éviterait de gâcher de si belles pièces à conviction.
• Ce n'est pas ce que vous croyez, on s'est battu après. A cause de cette tache.

C'est Michel qui a répondu tout en faisant un geste vague qui désigne à la fois le livre et Paulo.

• Malgré tout, je vous félicite d'avoir dégoté cette photo. D'où tenez vous cette archive ?

Christelle s'avance fièrement pour raconter ses recherches et Mercier lui dit qu'elle a vraiment tout les talents. La donzelle rosit et Michel dit qu'il y en a marre de ces flirts éhontés.

• Ces jeunes n'ont plus aucune pudeur.

Tout le monde rigole de bon cœur et Mercier redevient sérieux pour nous dire que la police scientifique devrait réussir à ravoir cette photo.

• De plus, j’attends les portraits robots que doivent m'expédier les collègues.
• Cela va être long ?
• Dans la soirée, qu'est-ce que vous croyez ? Les flics bossent eux aussi.

Cracoss ricane :

• Tu parles !

Mercier fait comme s'il n'avait rien entendu pour se pencher sur la photo. D'un coup de fil il demande à l'un de ses collaborateur de lui ramener une loupe :

• Une grosse, hein !

Pour tuer le temps nous attaquons quelques tournées bien senties pendant lesquelles Mercier tient bien sa place. Cécile dit qu'elle va se coucher et demande à Dan de s'occuper du rade.

• Pense à fermer, Elle fait un geste large nous englobant : Soit sérieux...tout de même.

Dan prend l'air fâché, comme si Cécile venait de l'insulter en l'associant à notre délire. Il a envie de dire qu'il n'a rien à voir avec des zozos comme nous, mais il est trop poli pour cela et reste silencieux. Chacun sent bien que quelque chose d'important risque de se passer ce soir. L'attente commence.