Bien secoué par ce qui
est quand même pour nous, « un sacré coup de massue »
nous nous décidons à bousculer les cubis. Les plus touchés sont
sans contexte Dan et Christelle. Cette dernière me dit qu'elle ne
peut pas croire une seconde à la culpabilité de son amoureux.
- Tu aurais dû rester avec Guitou.
- Tocard ! De toute façon, regarde bien cette photo et dit moi, si sérieusement tu reconnais Phyll.
Elle a raison, je le sais
bien, pourtant, maintenant que le doute a été instillé en nous, il
nous est difficile de penser à une autre éventualité. Et, lorsque
les hommes de Mercier apportent enfin les portraits robots tant
attendus, force nous est d'admettre la dure réalité. Cette fois
plus de doute, tant la ressemblance est grande. D'ailleurs Mercier
donne déjà ses ordres avant de venir nous saluer :
- Je place mes hommes autour de chez lui. Tout devrait aller très vite.
Sur ces fortes paroles
qui font ricaner Michel, nous décidons d'aller nous coucher, la nuit
étant bien avancée. Nous croisons d'ailleurs, en regagnant nos
pénates, les premiers travailleurs bravant l'aube.
Le lendemain, j’appelle
Mercier dés mon réveil, mais c'est la déprime totale: Pas de Phyll
à l'horizon.
- C'est tout de même un sacré gaillard. Il se joue des polices Européennes depuis pas mal d'années. Il a dû déceler notre surveillance à moins...
- A moins quoi ?
- A moins que l'un d'entre vous ne l'ai prévenu.
- Vous rigolez ?
- Non, pas du tout. Ce Dan, vous le connaissez bien.
Je me récrie offensé :
- Je me porte garant de Dan, croyez-moi.
- Ouais, vous m'auriez dit pareil de Phyll, si je vous avais posé la question hier.
Malgré la pertinence de
cette remarque, je refuse de changer d'avis et rejoins le « New
York » Christelle est déjà là et elle se jette sur moi pour
savoir si j'ai du neuf.
Je lui rapporte ma
conversation et elle hausse les épaules : « Quels
connards ces flics ! Pauvre Dan, il est bien assez malheureux.
Cela se voit aisément »
- Oui, et puis tu n'as plus que lui, comme amoureux !
- Tu es vraiment trop con toi aussi.
- Ah, enfin tu t'en aperçois ?
Christelle à ces mots de
Michel court se réfugier au fond du bar.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? J'ai dit une connerie ?
J’entraîne mon pote
vers le comptoir tandis qu'entrent Julot et Cracoss.
- Quand on parle de connerie.
La matinée se passe à
chercher pourquoi nous n'avons rien vu et à boire. Lorsque Dan nous
rejoint, pour nous inviter à venir manger chez lui, nous sommes à
la limite. Paulo refuse même de se joindre à nous. Sur le chemin je
demande à Michel si le refus de Paulo est à mettre sur le compte de
la douleur.
- Ah tu fais un sacré enquêteur, toi !
Et en me démontant
l'épaule d'une forte bourrade il m'explique en riant : «
Il drague Cécile, rien de plus »
Tout le monde se marre et
je ravale ma honte. Décidément le Havre ne me réussit pas.
Pendant le repas je
demande à Dan si par hasard, il n'aurait pas une photo récente de
phyll.
- Ben, faut que je vérifie. Mais je dois pouvoir trouver ça.
- Vas-y pendant que Julot fait la vaisselle.
- Hein ? Pourquoi moi ?
- Parce que tu es le seul à savoir laver les verres à vin sans les casser.
Devant la pertinence de
cet argument notre ami s'incline, d'autant que Cracoss se propose
pour procéder à l'essuyage.
- Ces balourds dit-il en nous désignant, dépensent trop d'eau, ils s'en foutent de la planète.
4 commentaires:
J'en ai plein de portraits de mon pote, mais si c'est pour le confondre alors là je dis stop bien que je connaisse la fin de l'histoire, c'est vrai quoi, quant on a un pote comme ça c'est pas poutr jouer les balances non mais !
merci DAN, d'ailleurs tu étais complice et je n'ai rien dis !!!.... :o)... chut !.....
Ah, voilà, il me semblait bien que cette affaire n'était pas claire...
ha ha ha..... non mais allo quoi !.......
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