dimanche 30 octobre 2016

42. A Nyons pour finir.







42. A Nyons pour finir.



Cracoss est ravi de nous revoir, alors que Julot lui, semble contrarié.
  • Vous venez encore vous occuper de ce Guerin ?
Je jette un coup d'œil surpris.
  • Pourquoi cette question ? Qu'est-ce qu'il t'a fait ce Guérin ?
Cracoss intervient avant Julot :
  • Une histoire de femme, t'es pas au courant ?
Mais le caviste nous jette un tel regard, que nous détournons la conversation vers ses nouveaux breuvages.
  • Tu t'es mis au bio ?
Il soupire :
  • Bien obligé, on ne me demande plus que cela. Et du doigt il désigne Cracoss : Et l'autre là, qui ne parle que d'écologie. Croyez-moi, les gones, ici, c'est l'enfer.
Nous sourions poliment, habitués à ses jérémiades.
Benjamin Mounier, le gendarme est là et il ne perd pas de temps à discuter :
  • J'ai convoqué Guérin à mon bureau demain et j'aimerai que vous participiez à l'entretien. Quand il dit « vous », je suppose qu'il ne parle que de Michel et moi.
Contrairement à mon pote, je suis ravi de « l’interventionnisme » du flic, parce que Guérin, après de nombreux entretiens téléphoniques, m'avait bien fait comprendre qu'il ne désirait toujours pas nous parler. En attendant, nous goûtons avec plaisir les vins de la cave. En sirotant mon petit blanc, je repense à ce que Cracoss vient de dire au sujet d'une histoire de femme entre Guerin et Julot. J'essaye de me remémorer les traits de la belle femme aperçue lors de notre dernière visite. Se pourrais-il que Guérin et julot aient été en concurrence ? Et que Guérin ai gagné ?
  • Il est comment son vin à Guérin ?
Mon pote me fusille du regard et Mounier nous sort d'une situation délicate :
  • Ce Guérin est intéressant. Il doit avoir des choses à nous raconter.
  • Que voulez-vous dire ?
Le gendarme qui s'est installé au bar comme chez lui nous explique :
  • Votre enquête l'a bien montré, tous les chemins nous mènent au domaine. En 1981 comme aujourd'hui.
  • Vous pensez vraiment que Guérin aurait tué Pierre Marchand et Jonas ?
  • A votre avis ?
J'ai fait, depuis longtemps, de cette hypothèse, ma conviction principale. Pour moi, Guérin père et/ou fils sont les responsables de la disparition d'Ogier, de Pierre Marchand et de Jonas. Nous manquons malheureusement de preuves. Je suis certain qu'Idriss ou Maryam pourraient nous éclairer. Je laisse les amis goûter l'ensemble de la cave de Julot pour sortir respirer l'air de la ville. J'aime bien Nyons, même si son coté touristique est un peu horripilant. J'ai toujours, ici, l'impression d'être en vacances. Je laisse la place des arcades pour enfiler la petite rue commerçante qui mène au pont romain. Il y a là, outre la vue, une terrasse sur la rivière qui me plaît bien. Je vais commander un café quand une voix familière m'interpelle :
  • De retour chez nous ? Toujours votre enquête ?
Je décide de mentir :
  • Oh, non, mais j'ai un ami qui a une cave dans le centre.
J'ai dit cela en riant, mais Idriss, puisque c'est de lui qu'il s'agit sourit malicieusement :
  • Vraiment ? C'est dommage, j'avais de nouvelles choses à vous dire.
Je hausse les épaules, jouant-mal- les blasés :
  • Allez raconter cela à Mounier, le gendarme qui a repris l'affaire.
  • Non, c'est à vous que j'aimerais raconter.
Je regarde avec attention le vieux serviteur qui me fixe sans baisser les yeux :
  • Et pourquoi cette soudaine volonté de coopérer ?
Il regarde pensivement du coté de la rivière, puis, me la désignant du doigt :
  • On a peine à croire que ce modeste filet d'eau ai pu ravager toute la région.
Julot m'avait raconté cette catastrophe :
  • Il n'y a que le vieux pont qui ai résisté, c'est incroyable.
Il s'est assis à mes coté en commandant deux cafés au serveur qui passait par là.
  • Venez manger chez nous ce soir, je crois que Maryam a fait un petit truc qui vous plaira.
Bien que surpris par cette invitation, je sens immédiatement qu'il y a là quelque chose de primordial. Le regard d'Idriss est trop appuyé pour qu'il ne s'agisse que d'une banale invitation. J'irai manger chez eux ce soir, en attendant je rejoins le centre de la ville et la cave à Julot. Avant même d'ouvrir la porte, je sais que le vin est bon puisque le niveau sonore des conversations a considérablement augmenté. D'ailleurs, Michel y va d'un tonitruant :
  • Où t'étais l'animal ?
J'évite d'aborder les détails de l'enquête pour me joindre à eux en toute simplicité.

8 commentaires:

DAN a dit…

T’as un peu de mal avec le lettrage, ça hésite entre interlignes serrées ou normal, mais bref là n’est pas l’essentiel et je sens que cette invitation va être l’occasion pour Idriss de se mettre à table… bon je ne dirai plus rien !

Louis a dit…

Ouais, cher Dan,je ne comprends pas ce qu'il se passe pour les lettres (comme pour l'histoire d'ailleurs) J'ai passé un week end assez chaud question bringue et c'est peut-être lié !
Je vais voir ce que je peux faire (mais en principe c'est automatique) car je redoute la réaction de Phyll qui ne laissera pas passer une telle gabegie. J'en tremble d'avance !!!
merci de ta visite (quelle abnégation !!!)

phyll a dit…

oui... non... et bien, je ne dirai rien !!!

Louis a dit…

Ah Phyll ! C'est beau, c'est grand, toi aussi tu es un héros sur ce blog.
Mais, c'est réparé les interlignes, non ?

phyll a dit…

ben non.... y a toujours des lignes qui se tiennent chaud !! mystères de l'informatique !!?!!...

Louis a dit…

J'en ai marre. Pas moyen de modifier. Je pense que Blogger a des problèmes. On verra demain !

DAN a dit…

Je ne sais pas ce que tu as fais, mais c'est illisible pour moi ton texte, le lettrage est vraiment minuscule !

Louis a dit…

Bon, j'abandonne cette foutue mise en page qui m'échappe complétement. Il fait froid, il pleut/neige, Trump est passé et je pars en weekend en Creuse. C'est la loose complète !