lundi 22 décembre 2008

12. Karim Benzema.



« C’est pas cette année que vous serez champion, ça non ! »
C’est en entrant au bar des Sport que j’entends cette virile remarque qui déclenche chez mon pote Michel une tension évidente. Plaisanter avec l’Olympique Lyonnais, cela frise chez lui, le crime contre l’humanité, pas moins. Je vois ses poings se serrer et lui tape gentiment sur l’épaule : « Alors vieux, on cause politique ? » Michel se retourne et se détend en me reconnaissant. « M’en parle pas, faut que je supporte les conneries de l’autre grand dépendeur d’andouille. Putain, Martin, c’est trop dur le chômage, trouve moi vite du boulot. »
Je regarde le voisin de mon pote, un pilier de bar qui m’est bizarrement, complètement inconnu. « D’où tu sors, toi l’arsouille ? » Le mec, un grand machin moyennement sympathique, me toise d’une façon si déplaisante, que je regrette déjà d’avoir stoppé les poings vengeurs de mon ami. « Je viens de Gerland » Il annonce cela comme si être de Gerland, le quartier du stade, donnais des connaissances spéciales en football. Je vais gifler ce malotru déplaisant quand il ajoute fièrement : « Karim Benzema est mon ami »
Ma main, pourtant bien partie, reste comme suspendue dans les airs, parce que s’il y a bien ici un nom qui inspire le respect, c’est celui de Karim Benzema, le buteur de l’Olympique Lyonnais. Et moi, ce n’est rien, vous verriez mon pote : Un enfant devant l’apparition du Père Noël ! A partir de là, les tournées sont tombées comme à Gravelotte et nous n’avons pas tardé à parler fort et tous ensemble. Le nouveau plastronnait comme c’est pas permis, et je notais dans un coin de mon cerveau de ne pas oublier de corriger ce cuistre le moment venu.
Parler et boire, n’empêche pas la réflexion ! ! ! et au bout d’un moment, il y en a un (Lucien ? Joël ? ) qui demande ce que l’on aurait du demander dés le début : « Si t’es pote avec Karim, invite le à venir nous voir ici » Michel semble sortir d’une longue torpeur pour beugler sur le type : « Ouais, amène le. Amène le ! » Tout en parlant, il secoue le mec qui balbutie maladroitement : « C’est difficile, il joue souvent dans toute l’Europe et il a peu de temps. Sa vie est bien remplie » Mais Michel n’a cure de ses objections : « Pas de tchatche, ramène nous Benzema, sinon j’irais te chercher au fin fond de Gerland et tu comprendras ta douleur »
Après cette grande matinée de poésie, il n’a plus été question que de la visite de Benzema au bar des sports. Et pas qu’au bar des sports, croyez-moi.
Michel en oubliait presque le chômage. Mais au bout de quelques semaines, il nous a bien fallu nous rendre à l’évidence : Le type était un mythomane, et nous des abrutis. Lucien a bien tenté un fallacieux « Je n’y ai jamais cru » que Michel a su lui faire ravaler immédiatement. Faut pas rigoler quand même. Nous avons alors monté une formidable expédition dans les bars de Gerland à la recherche du loustic. Faut croire qu’il se planquait bien puisque avant de le trouver nous avons goûté une flopée de bières. Pour être clair : nous étions fait comme des rats en retrouvant l’animal. Michel a rugit en se jetant sur l’homme, déclenchant d’abord la stupeur chez les consommateurs avant que la baston générale ne commence. Nous ne voulions que savater la gueule du menteur, mais si les autres voulaient s'en mêler, hein ? Alors nous nous sommes jetés allégrement dans l’arène. Ca hurlait, ça geignait, ça craquait et ça saignait dans tout les coins. Nous allions démonter intégralement le rade quand un type a poussé la porte, nous figeant tous instantanément. Pas tous, puisque Joël continuait à frapper son rival. Faut expliquer que ne connaissant rien en football, il n’avait donc pas reconnu Karim Benzema, le jeune héros de l’Olympique Lyonnais qui interdit sur le seuil, nous regardait avec des yeux effarés.
Comme Michel le racontera souvent ensuite : « Là pour le coup, c’était nous les vedettes ».

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Tout ça pour des mecs qui poussent un ballon avec des pieds ! Allez, joyeuxb Noêl à toi, Michel, Martin, Lucien, Roger et toute l'équipe !

Anonyme a dit…

Je suis dans une famille de footeux. Enfin plus à regarder qu'à jouer. Et chez nous, c'est pour le PSG.

Moi j'm'en tape, j'suis pour celui qui gagne.

Bonnes fêtes Louis et la bande.

Anonyme a dit…

'tain, heureusement que tu précises dans le texte qui est ce Karim, j'y connais que dalle en foot. C'est pourtant le premier des Handisports, vu que les mecs jouent sans les mains, pffff (là je pouffe)

Anonyme a dit…

J'ai rien compris, c'est tes voeux, ça ? :-p
Moi aussi, j'ai été contente que tu expliques qui était Karim Benzétruc, en tout cas. Et j'étais sûre que le quidam disait la vérité, en plus.
Ralala, ce Martin et ses potes, quelle bandes de mécréants, quand même ! ;-))))

anareis a dit…

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Anonyme a dit…

can u leave ur phone number to me???

Anonyme a dit…

It seems a little more than I need to check the information, because I was thinking: Why does not my GLOG these things!

Anonyme a dit…

Dis donc, c'est le carrefour du monde chez toi Louis !

Tu te fais draguer : une espagnol te file son adresse mail, une anglaise veut ton numéros de téléphone.

2009 réussit à Louis !

Louis a dit…

Chère Adèle, il me semble que ce sont des sites commerciaux. (on ne me la fait pas, non, mais!!!)
Qu'une femme me donne son numéro de téléphone, je me disais aussi !

Anonyme a dit…

Pif ! Paf ! Pouf ! Prends donc mes meilleurs vœux dans ta tronche avant que je finisse de les boire à ta santé en compagnie de ta petite chinoise… Et du pied gauche encore !