vendredi 20 juin 2008

47 Schtroumpfette





Michel d’un signe discret fait remplir les choppes et la soirée s’annonce douce. Roger en grande forme nous régale avec sa compilation des Doors. Les cons sont rentrés se coucher, et nous sommes bien, tous serrés autour de la pompe à bière. Paulo le rugbyman s’est assoupi sur le bar et Joël essaye vainement d’embrasser la seule fille qui a bien voulu rester avec nous. Lucien se racle la gorge avant de se lancer:
- Tu te souviens de ma nièce, la fille de BBK ?
- Stroumpfette ? Le contraire serait malheureux, tu en parles tout les soirs, celle qui va avoir le Nobel ?
Lucien se renfrogne un peu, mais il a trop à dire :
- Ben déjà, tu la verrais la Stroumpfette aujourd’hui, tu grimperais au rideau. Passons. Figure-toi qu’elle est chercheuse dans un labo et qu’elle a besoin de moyens. Mais son directeur, un con fini ne cesse de lui mettre des bâtons dans les roues. Il mériterait une bonne leçon.
Un long silence puis Michel montre son verre déjà vide. Lucien comprend le message subliminal et demande à Roger d’agir. Ca tombe dru ce soir. La petite rouquine rigole de plus en plus fort devant les assauts maladroits de ce pauvre Jo.
- Dit moi, pourquoi tu nous racontes ta vie de famille ?
Lucien, craintif, se rapproche de moi, il sent la baffe venir. Parce qu’avec Michel, y’a pas de journal météo. Ca tombe sans prévenir.
- Tu veux quoi exactement ? Qu’on bute ce type ? Qu’on enlève ses gosses ? Qu’on mange sa femme ? Tu ne sais pas que la recherche manque de moyens ? Si cela se trouve, son directeur est un brave type. Un qui ne fait qu’obéir.
- Rien que pour cela, il mérite une bonne leçon.
Il n’y a pas de foot en ce moment, on ne fait pas grève avant un mois, et la fille est partie toute seule finalement, alors nous nous mettons à cogiter en sirotant nos verres.
- Si on lui offrait une soirée avec nous ?
Roger ricane, « Non, là c’est trop cruel, il ne mérite quand même pas cela ! » content de lui, il remet sa tournée.
- Tu connais la phrase de De Gaulle ? « Des chercheurs qui cherchent, j’en trouve, mais des chercheurs qui trouvent, j’en cherche.
- Très drôle, vraiment très drôle. C’est la grande forme ce soir.
- Moi je le séduirais pour faire des photos cochonnes, puis je balancerais tout sur Internet.
Nous fixons Paulo, incrédules avant d’éclater de rire.
- Tu fais une belle cochonne, mon Paulo. En attendant, paye ta tournée.
La nuit s’est étirée et chacun a balancé sa connerie. A chaque connerie une bière, au matin plus personne ne savait exactement ce que l’on cherchait. Roger a sifflé la fin du match et nous sommes rentrés chez nous.
Finalement, qu’est-ce que vous croyez ? J’ai dragué Shroumpfette, volé un 4X4 et roulé sur le directeur.
La routine quoi !

5 commentaires:

Anonyme a dit…

ça devient pire que la télé ici...
De la redif' toujours de la redif'...
Désolant ;-)

Louis a dit…

Adèle, écris donc une histoire, au lieu de te moquer.

Anonyme a dit…

J'adore cette ambiance ! Elle me rappelle quelque chose... Je suis loin d'avoir tout lu, mais à priori tu as un nouveau fan !

Bonne continuation

Anonyme a dit…

Oh Oh... J'ai écris une très jolie histoire pour l'écrit du Bac...
Mais un peu trop romantique et passionnelle pour apparaître ici
;-)

Eloïse a dit…

C'est vrai que l'ambiance de Martin me rappelle quelque chose à moi aussi.. mais impossible de savoir quoi. Peut-être plus tard ?