dimanche 1 juin 2008

44. Le boucher des nuits Lyonnaises.

Le boucher des nuits Lyonnaises, c’est ainsi que les journalistes toujours aussi inspirés ont surnommé le tueur qui sévit depuis des mois dans la région. Raymond, le copain charcutier du patron, râle salement contre « ces connards de gratte-papier » qui salissent une si noble profession. Nous rigolons en poussant le gros à payer de nouvelles tournées. Mais, il faut bien avouer que ce tueur nous fascine, et qu’il occupe toutes nos conversation depuis que l’Olympique Lyonnais va moins bien. Il y a de quoi : Hommes, femmes, jeunes, vieux, blanc noir ou jaune, il tue sans distinction et la police s’arrache les cheveux. On lui prête déjà une vingtaine de meurtres, toujours sur le même mode : Un coup de masse en pleine tête. Comme le dit Michel qui est un esthète, « c’est propre, net et élégant ». Nous parlons de lui ce soir comme tous les soirs, juste avant la fermeture. Roger a baissé les lumières et nous sommes là tous les trois à siroter nos bières en cherchant à percer ce mystère.
- Nous devrions mener l’enquête, je suis sûr que nous ferions mieux que les flics.
- Pas difficile, ricane Roger en renouvelant les consommations, signe que la discussion le passionne.
Je prends mon air mystérieux, pour balancer l’idée qui m’est venue subitement :
- Pourquoi chercher à arrêter ce type ? Utilisons le.
- ? ? ? ?
Michel, définitivement trop imbibé, me regarde avec les yeux du type qui aurait vu une apparition de la vierge Marie dans un peep-show.
- Tu n’as pas une masse dans ta trousse à outils ?
- Si. Et il comprend soudain : « Tu veux dire que… »
- Oui ma grosse, nous allons nous débarrasser discrètement de quelques malfaisants qui nous gâchent le paysage, tout en faisant porter le chapeau à ce pauvre psychopathe.
Michel a visiblement du mal à comprendre et Roger déclare que nous avons assez bu pour ce soir.
Je n’ai pas lâché le morceau, trop convaincu de tenir là l’idée du siècle, et j’ai convaincu mon pote en désignant notre première victime :
- Prend Franck, par exemple, tu ne vas pas me dire qu’il ne nous a pas manqué de respect ?
Michel sourit : « Nous l’avons bien corrigé, tout de même ! »
- N’empêche que chaque fois que je croise sa gueule de raie, j’ai des envies de meurtre, et là, nous avons la solution, ne passons pas à coté de notre chance.
Ainsi fut fait. Très facilement d’ailleurs. J’ai le poignet assez souple pour assener le coup de massette qui tue. Franck a eut l’air surpris, mais il n’a pas souffert, je rassure les âmes sensibles. Idem pour les autres, et nous étions partis pour débarrasser Lyon de tous ses minables, quand cet abruti de tueur s’est fait prendre. La grosse tuile.
Le bougre qui est pourtant passé aux aveux, refuse d’endosser, une dizaine de crimes. Quel toupet tout de même. Ces criminels ont toutes les audaces.
- Il m’écœure ce monstre dit Michel en riant.
En attendant qu’un autre sérial-killer ne se manifeste, nous irons à son procès, manière de comprendre sa psychologie. On ne s’instruit jamais assez !

7 commentaires:

Le Parcheminé a dit…

Il y a des moment ou il est à la masse la Martin.....

Louis a dit…

Oh, le parcheminé ! lance toi et écrit une petite nouvelle à ton goût. Obligation, le bar de Roger

Anonyme a dit…

Quant on veut lancer un produit sur un marché, il faut étudier la concurrence et utiliser des techniques qui ont fait leurs preuves. Il a tout compris ce Martin !!

Anonyme a dit…

Avec Martin il faut éviter de se (faire) casser la tête!
Amitiés

Le Parcheminé a dit…

Je vais voir ce que je peux faire... Mais ne sois pas pressé....

Eloïse a dit…

Il a les nerfs solides ce Roger, avec tout ce qu'il voit (se) passer dans son bar !

Eloïse a dit…

Au fait... qu'est-ce qui motive ce changement de police..? On n'y voit plus très clair ? Alors, au lieu de poser ses lunettes sur son nez, on grossit la police de caractères, hum ?

Enfin, moi je dis ça, je dis rien !