jeudi 14 juin 2007

N°14 (c'est les vacances) y'a pas de titre!!!

J’allais rentrer, je le jure mais Violette a fait son apparition dans le bar, et même avec toute la plus grande volonté du monde, personne ne résiste à Violette, alors moi ! Elle devait sortir du restaurant après le théâtre. C’est bien son truc à Violette, le théâtre. Le théâtre, les musés et les films Ouzbeks sous titrés. Tout pour me faire chier en somme. Moi je n’aime que la bière et le foot. Et Violette. C’est toujours comme cela dans la vie. Déjà dans le passé c’était comme cela. Faut pas croire, j’ai été à l’école et je me souviens de toutes ces tragédies grecques qui racontaient déjà des histoires d’amour impossibles. Et Corneille, et Racine, et Shakespeare…De là certainement mon aversion au théâtre.
Violette, est avec ses amis intellos, mais elle vient m’embrasser, elle est pas bégueule, faut reconnaître.
- Tu viens à notre table ?
Je décline son invitation en lui montrant le patron avec qui j’étais en train de discuter. Comme si une conversation avec ce con de Roger pouvait être une excuse valable, mais Violette a un drôle de sourire et avec un petit geste de la main elle rejoint ses amis.
A la vérité j’aimerai bien passé ma nuit avec elle, mais je ne supporte pas ses amis. Tous abonnés à Télérama ils me saoulent à parler de films, de livres, de pièces dont je n’ai jamais entendu parler. D’un autre coté, rayon stade de Gerland et Bruce Willis ils sont un peu courts. On a rien à se dire, alors je vais continuer à boire avec Roger en espérant que lorsqu’elle aura finit de disséquer la pièce de ce soir il sera encore temps pour elle de me rejoindre. Remarque, je ne devrais pas trop me moquer, puisque Roger et moi on refait un match de coupe d’Europe qui a eut lieu il y a un mois !
- Tu ne m’enlèveras pas de l’idée que Houiller n’a pas été très bon sur ce coup là.
Sa théorie de « c’est la faute à l’entraîneur », je la connaît par cœur alors je porte toute mon attention sur le petit groupe qui discute avec animation. Et qu’est-ce que je remarque malgré mes gros sabots et mon front bas ? Oui, vous avez deviné : y’a un marlou qui colle un peu trop ma Violette. J’essaye de me contrôler en demandant à Roger de se magner le fion de remplir les verres. J’avale mon demi comme dans les plus beaux soirs.
- Putain Martin, tu vas où ?
- Ta gueule, ressers.
Pas fâché le patron reprend mon verre vide. Je veux en avoir le cœur net, alors, je lui demande innocemment :
- A ton avis, Roger, y’a pas quelque chose entre Violette et l’autre grand baraqué ?
J’ai parlé de ma voix la plus douce et Roger ce grand psychologue ne me déçoit pas :
- Ben dit donc, Martin, t’as de la peau de saucisson devant les yeux, faut croire. Tu devrais ralentir la bibine, ça ne dure pas d’hier leur manège.
- Ben merde, tu m’avais pas dit qu’il était pédé ce type ?
Roger, lève les deux battoirs qui lui servent de main pour se récrier.
- C’était au début, pour moi, tous ces intellos c’étaient des pédés.
- Et…
- Et ben non, tu vois, tout le monde peut se tromper.
Je le regarde avec attention pour voir s’il ne se foutrait pas de ma gueule par hasard, mais non, il est vraiment con. Je sens monter ma colère, mais par amour pour Violette je me contrôle un maximum. Soudain mon verre explose dans ma main et immédiatement je suis plein de sang. Roger se jette sur moi pour m’essuyer et enlever les bouts de verres enfoncés dans ma peau. J’ai brisé la grosse chope de bière avec ma colère froide. Je perds trop de sang et quelqu’un propose de m’emmener à l’hôpital. C’est le grand machin qui tournait autour de ma Violette. Je veux le frapper, mais il est drôlement vif pour un grand, c’est un sanguin ce type. Il me laboure la gueule avec le tesson du verre. je suis faible d’un coup. Violette est contre moi :
- Tu l’as fait exprès ?
Elle en a de bonne elle ? Et ce type ? Dans les tragédies de l’école, c’était poignard ou poison, pas moins, alors moi avec mon pauvre verre !
Ils me portent jusqu’à la voiture et j’ai du mal à garder les yeux ouverts. Violette me sourit tendrement :
- J’allais t’en parler.
Lui aussi me regarde gentiment au lieu de regarder la route. Alors je le fixe avant de m’évanouir
- Toi je te préférais quand t’étais pédé.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

J't'aime bien Louis. J'y reviendrai…

Anonyme a dit…

This is great info to know.