Alors que nous pensions nous plonger plus sérieusement sur l'affaire des « tués de Nyons », nous sommes convoqués chez les flics. A l’hôtel de police, beaucoup nous dévisagent avec un peu trop d'insistance et quand Garnier arrive pour nous accompagner, Michel lui fait remarquer que « tous ces regards de haine le peine beaucoup ».
- Vous ne devriez pas faire trop les malins, si je n'étais pas là, vous seriez déjà en garde à vue. Tout le monde est certain de votre implication dans ce triple meurtre.
Nous
nous récrions mais il nous douche :
- Vous étiez là-bas, ce n'est pas le problème, ce que je veux savoir c'est ce qui s'est passé cette nuit là.
Il
jette un œil sur Michel :
- Votre version nous intéresse.
Michel
va lui répondre, quand Garnier l’interromps :
- Réservez votre déclaration pour Girard.
Nous
nous regardons une nouvelle fois, Michel et moi. Et Garnier poursuit
- Vous êtes des cons, laissez-moi vous le dire. Vous avez besoin de vous occuper d'affaires aussi merdiques ? Je vais encore devoir vous couvrir sur ce coup là mais si vous avez du nouveau, je veux être le premier à être au courant. Les gars ici, du doigt il désigne le bureau derrière les vitres, veulent votre peau. Il sourit. Et cela ne date pas d'hier.
Girard
nous attend flanqué de deux adjoints. Nous nous connaissons
vaguement, mais ce n'est pas le grand amour, d'ailleurs, le flic
attaque bille en tête :
- Dites vous bien que sans l'intervention de Clément, vous seriez déjà mis en examen. Vous êtes de petits chanceux dans votre genre, parce que si le préfet n'avait autant la frousse d'une explosion des banlieues, nous aurions abandonnés depuis longtemps cette version de règlement de compte entre bandes rivales qui ne tient pas une seconde. Racontez nous votre soirée.
- Chez Roger ?
L'atmosphère
se tend soudain. Il est con ce Michel avec son goût de la
provocation. On est pas à l'usine, là. Girard le lui fait bien
comprendre et il raconte. J'y vais ensuite de ma version. Nous nous
refusons à balancer le nom de Rigaux le bijoutier. Il faut se garder
des munitions au cas où. Nous avions préparé ce détail et nous
mentons effrontément :
- C'est Gianni qui a mené la transaction de A à Z. Nous n'avons jamais rencontré le ou les commanditaires.
- Alors, vous avez revu Gianni après la tuerie ?
Les
flics qui nous regardaient méchamment à l'entrée, nous fusillent
littéralement du regard à la sortie. Michel ricane, pourtant je
sais bien qu'il va nous falloir faire profil bas.
- Allons manger.
Je
guide mon pote vers la place Gailleton, j'aimerais qu'il découvre le
« Bon cru » ce resto incroyable et comme il fait beau,
nous pourrons boire en terrasse. Le patron me reconnaît et écarte
quelques pochtrons afin de nous dégager une place au comptoir. Je
montre la terrasse, mais Michel me plaque au zinc :
- On sera mieux ici pour boire l'apéro et sans s'inquiéter de mes désirs, il commande deux blancs.
3 commentaires:
ah..... un épisode un peu plus calme...... mais je sens que c'est pour mieux rebondir !!!
bon week end mon gone !!! :o)
Je profite des vacances Pour"glandouiller" sans comprendre d'où me vient ce penchant. !!!
... comme c'est bizarre !!..... :o)
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