samedi 27 février 2016

13. Nyons, nœud du problème.

Pour une fois nous avions tort, même si nous n'eûmes pas mal de difficultés à comprendre exactement de quoi il retournait, tant Lucien que nous retrouvâmes, par hasard, chez Roger, était ivre. Et c'est Paulo, véritable Champollion de l'alcoolisme qui finit pas nous traduire les propos incohérents de Lucien avant qu'il ne s'endorme. (Lucien, hein. Pour ce qui est de Paulo il nous faudra encore attendre qu'il grimpe sur un tabouret)
  • Il parle de « la chérie », je suppose qu'il faut entendre l'Algérie, de « guerre du pain » pour Guérin et de « Myons » pour Nyons, nous assène doctement , ce génie.
Un cerveau baigné dans l'alcool, finit-il par faire des étincelles ? Quelqu'un du coté des instances scientifiques s'est-il déjà penché sur cet épineux problème ? Porte ouverte pour un Nobel, me semble-t-il ! Michel s'avance pour embrasser notre nouvelle idole sur la bouche pendant que j'explique à Arobase un peu paumé que Guérin est le nom des colons dont le domaine était gardé par Stoppa et ses potes.
  • C'est qui Stoppa ? me demande ce grand dépendeur d'andouilles.
J'abandonne tout espoir, n'ayant jamais eu la réputation d'être un grand pédagogue. Mais dans le reste du groupe, tout le monde réalise la portée de ces révélations. C'est un coup de tonnerre et nous arrosons généreusement cette nouvelle avancée de l'enquête. Seul Joël, dans son coin reste chafouin.
Comme je l'interroge sur son manque d'enthousiasme il maugrée dans son verre :
  • Tu te rends compte que nous avions cette info sous le pif depuis le début et que nous n'avons pas été capable de la voir. Et, il désigne Lucien qui vient de se mettre à ronfler sur la banquette, c'est ce tocard qui sort l'indice.
  • Ouais, j'ai lu les carnets de Chapet, moi aussi. Ils parlaient bien de Guerin, mais pas de Nyons.
Joël me lance ce genre de regard qui vous fait comprendre à quel point vous êtes limité.
  • Évidemment, il ne le savait pas. Il pousse un soupir : En 61 !
Je ne sais ce qui me retient de le baffer. L'ambiance joyeuse ? Ma fatigue, ou tout simplement le fait qu'il ait raison ? En tout cas nous gueulons tellement fort que le bar se vide doucement. Lorsque nous sommes seuls, Michel nous oblige à nous asseoir à la grande table ronde. Cette fameuse table que Roger adore malgré le fait qu'il l'ai pris souvent dans la gueule du temps glorieux de nos bastons. D'ailleurs je vois bien que Michel en caresse mécaniquement le bois tendre, les yeux ailleurs. Lui aussi repense à ces grands moments de rigolade. Paulo que l'on a forcé à descendre de son tabouret (avec précaution) rouspète en nous rejoignant.
  • Bon, les gones, va falloir passer à la vitesse supérieur : Joël et Paulo vous foncez à Nyons voir un peu du coté de Guerin. Avant que Joël le pantouflard ne proteste, il ajoute : Soyez prudent. On ne sait pas où l'on met les pieds.
Nous regardons Michel, un peu surpris.
  • Ben quoi, réfléchissez un peu : Voilà des gens chez qui viennent mourir des types qui étaient chez eux il y a 50 ans. Ça craint, non ? Et puis, il y a cette phrase de Stoppa : « Leur fille était tellement jolie... »
  • Tu penses à une rivalité amoureuse ?
  • Qui sait ? Il faut fouiller un peu mieux. Joël a raison, on a été drôlement léger sur ce coup.
Je désigne la table avec dédain :
  • Tu t'attendais à quoi ?
Mais personne ne réagit. Ceux qui ne dorment pas, sont plongés dans leurs pensés. Lucien ricane et tout le monde plonge son nez dans son verre. Michel nous regarde longuement avant de parler :
  • On la tient notre affaire !

9 commentaires:

alice a dit…

En passant, tu leur fait boire un coup chez Julot!
Et qui sait si sa douce ne leur préparera pas un bon gueuleton !

DAN a dit…

Je pense que l’équipe à une nouvelle recrue appelée Bacchus, à moins que ce ne soit Dionysos, qu’importe mais c’est bien connu « in vino Veritas », car comme le dit le proverbe « trois sortes de gens disent la vérité : les sots, les enfants, et les ivrognes. En voilà une belle équipe…

Louis a dit…

Alice, j'ai fait de Julot un vieux garçon libidineux (ce qu'il est au fond)comme ça tu n'apparais pas et ainsi ta réputation est sauve !!!

Dan, tu as raison, le vin résoudra tout. La preuve c'est Paulo qui débloque tout !!
Bises courageux lecteurs.

phyll a dit…

et puis je sens qu'il va bientôt y avoir d'la gonzesse dans c't'histoire.......ça manque un peu jusqu'à maintenant..... enfin, tu fais c'que tu veux !!! :o)

Louis a dit…

Ah Phyll, tu repenses à tes folies sexuelles avec Chrystelle !!! Mais si je veux le Goncourt (en attendant le Nobel) je dois soigner mon écriture !!!
Allez, il me reste un chapitre à écrire je vais voir si je ne pourrai pas le situer dans un club échangiste !

phyll a dit…

Haaa...... Chrystelle......... tu remues le révolver dans la plaie !!!!.....:o) :o)

Louis a dit…

Phyll, doucement, pense à ton cœur !

phyll a dit…

justement.... mon coeur ne va qu'à Chrystelle.......et ma main droite en souffre..... :o) :o) :o) (désolé.....) :o)

Louis a dit…

Bon, là, Phyll, c’est toi qui sort. Non, mais ceci est un blog sérieux !!! (Le printemps est en avance qu Havre cette année ?)