vendredi 16 août 2013

49. Mauvaise rencontre.

Après toutes ces émotions, l'alcool fait rapidement de l'effet et le « New York » ne tarde pas à ressembler à un bar Lyonnais de belle facture quand Michel me dit qu'il est temps de rentrer. A voir le visage chafouin de Cécile, je réalise qu'il a foutrement raison.
  • On rentre à pied, l'air nous fera du bien.
A ces mots, Paulo et Julot se récrient violemment au prétexte qu'avec toutes ces aventures, ils sont fatigués.
  • On a plus de jambes.
Après quelques réflexions bien senties dans le style :« alcooliques, feignasses et pochtrons » nous prenons la route accompagnés de Christelle et Cracoss.
  • Vous ne restez pas boire un dernier verre ? S'étonne Michel en voyant nos deux amis nous emboîter le pas.
  • On a du boulot, nous répond un Cracoss mystérieux.
Et une fois dans la rue nous comprenons mieux ses paroles. Figurez-vous que ces deux artistes se trimbalent tout un attirail de colleur d'affiches. Un peu gêné par tout ce merdier, Cracoss nous demande de l'aider.
  • Qu'est-ce que tu comptes faire ?
  • On doit coller pour la grande manif anti-gaz de schiste.
  • On t'a déjà dit que nous étions pour. Tu ne vas pas nous faire chier ce soir, on a eut notre dose d'émotions.
Et nous voilà partis d'un bon pied tandis que nos deux écolos peinent à nous suivre. A l'approche du boulevard, nos deux militants décident de coller dans un recoin obscur. Nous nous étonnons de ce choix :
  • Vous ne seriez pas mieux en pleine lumière là-bas leur demande Michel en désignant le boulevard.
  • Malheureux ! Tu ne connais rien à l'affichage sauvage. On se ferait repérer en une minute si on collait là-bas.
Fatalistes nous les regardons bosser, et il faut reconnaître qu'ils se débrouillent plutôt bien.
  • Bon, nous on avance vous nous rattraperez bien.
Et nous voilà partis à deviser Michel et moi sur cette affaire et ses conséquences quand soudain, à peine sur le boulevard, Phyll se dresse devant nous, une arme à la main. Je veux faire demi tour pour fuir quand une armoire à glace que je n'avais pas sentie dans mon dos me bloque d'une seule main.
  • Montez là dedans.
Phyll nous désigne un fourgon blanc garé un peu plus loin. Avec Michel, nous savons bien qu'il nous faut réagir rapidement, mais avant d'avoir pu esquissé le moindre geste, les deux monstres nous passent des menottes. Quand vous sentez le canon d'une arme dans votre dos, vous êtes facilement enclins à obéir, même si je sais qu'une fois dans le camion, Phyll- Sergueï ne nous fera aucun cadeau. Mais que faire avec les mains attachées dans le dos ? Nous échangeons un regard de désespoir, Michel et moi quand un grand bruit nous fait sursauter tandis que Phyll s’effondre au sol le visage en sang. Le temps de revenir de notre surprise, et c'est le monstre silencieux qui tombe à mes genoux, après avoir reçu un bon coup de balai à colle sur la tempe. Je ne laisse pas passer l'occasion et lui balance mon shoot (le spécial) en pleine gueule. Le doux bruit d'os se brisant m'indique que ce type va bouffer avec une paille pendant un bon moment. Michel n'est pas en reste, transformant Phyll en un joli tas d'osselets. Je ne sais pas si il est bricoleur, mais il va lui falloir pas mal de plâtre dans les jours qui viennent. Pendant ce temps, Christelle et Cracoss ont trouvé les clefs et nous ont libérés. Nous tombons dans les bras les uns des autres et le costaud masqué en profite pour se faire la malle. Trop heureux de nous en être si bien sortit nous nous abstenons de courir : « Les flics n'auront qu'à surveiller les dentistes »
J'appelle Mercier tandis que Michel demande à Cracoss de nous montrer sa fameuse pétition afin que nous puissions la signer sur le champs :
  • C'est quand déjà, la manif, que je bloque ma journée.
Même Cracoss rigole, c'est vous dire notre soulagement.
Mercier et toutes ses équipes n'ont pas tardé à débouler et le boulevard est vite devenu l'annexe de l’hôtel de police. Nous racontons, Michel et moi, notre aventure pour la cent dixième fois quand on nous autorise enfin à rentrer chez nous. Nous ne nous faisons pas prier et regagnons nos appartements sans faire d’arrêts aux points d'eau.

14 commentaires:

DAN a dit…

Ah ! Les vacances sont terminées, bon on va pouvoir nettoyer et enlever ces foutues affiches que cracoss a collé sur not boulevard, c'est vrai quoi il est tout beau depuis l'installation de tramvé non ?

phyll a dit…

bon ben....... j'vais acheter du plâtre !!!......

DAN a dit…

Bah alors ti Louis, tu dors ?

phyll a dit…

.... ou tu cuves ??!!..... :o)

DAN a dit…

T'as raison Phyll, c'est aussi mon avis, c'est l'effet "côte-du Rhône" ça !

Louis a dit…

Oh les gones, on se calme !!! N'oubliez pas que j'ai des milliers de lecteurs (des lectrices) je ne peux répondre à tous.
En plus, l'OL vient de se prendre une branlée contre des Espagnols alors oui, je cuve. *Mais je vous embrasse

DAN a dit…

SI tu commences à te faire du mouron pour une équipe de foot t'es pas sorti de l'auberge.
Quant à se calmer, Phyll et moi on fait s'qu'on veut nanméo !

phyll a dit…

... et toc !!!.....

Louis a dit…

Havrais, Havrais, restez calme. Ne restez pas trop au soleil !!!

DAN a dit…

Mais on est calme ti louis ;-)

DAN a dit…

Oups j'allais oublier en ce samedi 24 août...
Bonne fête ti Louis...

phyll a dit…

ho ben oui !!..... Bonne Fête !!!! ;o)

Louis a dit…

trop gentils les gones !
J'étais à la montagne et j'ai pas mal arrosé. Bientôt la fin de l'histoire et vous pourrez reprendre vos blogs bande de feignasse !!!

DAN a dit…

Je suis comme les canard mon bon Louis, en surface on ne voit pas que je pédale à tout va, mais en dessous de la surface ça mouline à tout crin, pour mon blog c'est pareil, il a l'air de ne pas bouger mais dessous ça s'agite fortement !
Aller, à la r'voyure mon gars ;-)