samedi 23 février 2013

32. Ils reviennent.


C'est le lendemain que les Lyonnais ont fait leur retour. Cela c'est passé au New York et nous a laissé sur le cul :
  • Qu'est-ce que vous foutez-là, a été notre première question, suivit de :
  • Et Guitou, il n'est pas avec vous ?
Les potes ont tout d'abord trouvé que nous n'étions pas très accueillants et Julot s'est avancé, des cubis plein les bras :
  • Pas question de vous laisser sans Cotes du Rhône
Devant nos mines contrites, Cracoss qui arbore un chatoyant tee-shirt « Non au gaz de schiste » nous a expliqué qu'ils venaient pour nous aider à résoudre l'affaire du meurtre de Justine. J'ai demandé où était Guitou et Paulo nous a expliqué qu'il le remplaçait. « Avantageusement » a précisé ce bougre d'âne. Quand Julot a dit que Guitou était tombé raide dingue d'une petite infirmière, qu'il ne quittait plus d'un pouce, Christelle a crié:
  • Quel fumier !
Nous nous sommes tournés vers elle, surpris :
  • Tu te plaignais qu'il était trop collant, faudrait savoir.
  • Tout de même, on a sa fierté, nous répond-elle tout en se collant à Phill qui lui aussi a fait sa réapparition.
  • Tu étais obligé de nous ramener tous ces zèbres ?
Phill qui embrasse Christelle à pleine bouche, ne se donne même pas la peine de répondre. Il se contente de hausser les épaules. Malgré tout, nous sommes bien heureux de retrouver ces acrobates, et les tournées commencent à tomber drues. Julot veut à tout prix que les clients du New York gouttent son vin pendant que Cracoss tente de les convaincre de signer sa pétition anti gaz de schiste. Seul Paulo est calme, vissé à son tabouret de bar :
  • Drôlement chouette cet endroit et vous aussi vous êtes drôlement chouette précise t-il à Cécile en se penchant dangereusement.
  • Tu n'es pas là pour faire le joli cœur, le recadre Michel immédiatement, Parle nous plutôt de ton expédition à la ferme.
  • Hou-la ! N'appuyez pas là où ça fait mal. On a pas eut de chance sur ce coup là. Lucien était enrhumé.
  • Pas un rhume de cerveau ? Rassure-moi.
Paulo dédaigne cette fine remarque de Michel pour nous expliquer les cris, les chiens et leur course dans la nuit.
  • J'étais tombé du tabouret la veille et j'avais la cheville douloureuse alors, Boris n' a eut aucun mal à me rattraper.
  • Il avait des complices ? Ils avaient un accent ?
Paulo paraît surpris :
  • Qu'est-ce que vous me chantez là, il était seul le Boris et drôlement surpris de me trouver là.
  • Comment t'es-tu sortit de ce merdier.
Paulo ricane, fier de lui et nous comprenons le message en lui faisant servir un nouveau verre. Comme cet animal tourne au Ricard, il n'est nullement dépaysé à l'apéro. Il n'éprouve pas les affres que subit Julot à chaque verre servit.
  • J'ai expliqué à Boris que j'étais inquiet de la longue disparition de Christelle et que je fouillais un peu chaque endroit où elle aurait pût se trouver.
  • Et il t'a cru ?
  • Il a voulu savoir avec qui j'étais, et a bien un peu tiqué à mes explications, mais finalement il a été très sympa et a fait « comme si » et je suis resté trois jours à la ferme. Il m'a complètement retapé.
  • Avec des huiles essentiels précise Cracoss, le « naturopathe fou »
Michel qui ne supporte plus ces bêtises, le rabroue méchamment :
  • T'en a pas marre avec tes conneries ?
Cracoss va se lancer dans une de ses longue diatribe dont il a le secret quand Julot l'assomme d'un bon coup de cubi.
  • J'ai bien vu qu'il vous énervait, se justifie l'œnologue. Ce qu'il n'avait pas vu, par contre, c'est que Cracoss avait son petit fan club dans le bar et qu'il nous a fallut encore une fois subir les assaut de ces fiers Normands. Pendant la bagarre, on entendait de déchirants : « Attention les cubis » et de bouleversants : « Ma cheville, faites gaffe à ma cheville »
Un grand moment d'émotion, il faut bien le reconnaître. Sauf pour Cécile qui nous signifie qu'il est grand temps de rentrer chez nous. Elle veut certainement parler de Lyon, mais comme elle ne nous l'a pas précisé, nous allons nous répartir les couchages chez ces pauvres Dan et Phill, qui ne disent rien mais qui n'en pensent pas moins. Christelle nous envoie tous chez Dan, se réservant la couche de Phyll.
  • Il habite à coté de la librairie, dit-elle pour essayer de se justifier.
Écœurés, nous décidons d'aller nous finir dans notre petit caboulot du port.
Dan gémit doucement.

4 commentaires:

DAN a dit…

Je gémis t'es marrant toi, faut comprendre, parfois il y a des amis comme ça que tu aimes bien voir, mais que tu aimes encore plus voir partir suivez mon regard, et quant à Cécile elle pense avant tout à son fond de commerce qui, si vous restez plus longtemps, commencera à péricliter bicause l'autre avec ses cubis.
Non, il faut bien le reconnaitre, Phyll et moi en prenons plein la tronche das cette histoire.
Bon qui s'est qui paie la tournée d'adieu....

Louis a dit…

Question pinard, Julot est intransigeant !!!

phyll a dit…

une bonne bagarre aux cubis suivie d'une belle nuit...... finalement, ça m'convient !!! j'en profite avant que mes ennuis ne commencent !!!......... :o)
et sache que DAN ne gémit pas... il "ralotte", tout au plus !.... :o)

DAN a dit…

@ Phyll
Je "ralotte" dans les bons jours, dans les mauvais, je n'ose imaginer...