J'ai
récupéré une photo de Piotr, grâce à Cécile qui a fouillé dans
les affaires de Justine et je compte bien élucider cette affaire
sans barguigner plus longtemps. Michel vient avec moi dans cette
mission quasi divine tandis que Dan s'est allongé à l'arrière du
bar pour finir sa nuit. Christelle veut venir avec nous, mais nous
l'en dissuadons, en lui conseillant d'aller se planquer :
- Malheureuse, les flics doivent te chercher et tu ferais mieux d'aller te réfugier au bout du monde sale empoisonneuse.
- En Estonie, précise aimablement Michel.
Mais,
allez donc essayer de convaincre une tête de mule pareille.
- Je viens avec vous, vous n'arriverez à rien sans moi, lourdingues comme vous êtes. Et les flics, si vous voulez mon avis, ils s'en tapent de nos petits trafics.
Elle
est gonflée cette petite irrévérencieuse. Par souci de précaution,
j'appelle les potes restés à Lyon.
D'entrée,
ils demandent pourquoi on leurs a renvoyé les « Mélenchonistes »
- Ils sont super énervés et c'est baston sur baston depuis leur retour. Roger va craquer.
J'abrège
rapidement ces jérémiades pour demander quelques explications.
- Et les flics, et les légumes bios ?
- Pas de nouvelles. C'est vrai ce que raconte Julot ? Christelle nous aurait empoisonnés ?
Je
souris en entendant pleurer Joël, fervent supporter du bio, et
décide d'en rajouter une couche :
- Ouais, c'est très grave. Ici, nous sommes suivis par une unité du commissariat à l’énergie atomique. Michel est d'ailleurs hospitalisé. Joël râle doucement, alors je poursuis faussement rassurant : ce n'est pas trop grave d'après les spécialistes... Il est comme moi, il n'en mange pas trop du bio. Par contre, vous, Cracoss Julot et toi, faudrait consulter dare-dare.
Après
ce bon moment de détente les Lyonnais nous expliquent que la ferme a
été investi par les services sanitaires, mais que « sinon,
tout va bien, ici, au niveau de l'agence » Amplement rassurés
du coté financier, nous filons en direction de la plage, plus
précisément vers le bar tabac où le patron aurait vu l'assassin.
Avant d'arriver, j'agite la photo de Piotr sous le nez des amis tout
en frimant un max :
- Le meurtre de Justine va être résolu en deux temps trois mouvements sous vos yeux admiratifs par le roi du mystère.
- Calme-toi un peu, pauvre cloche.
Mais,
je suis sûr de moi et lorsque je montre la photo au patron du bar ma
déception est à la hauteur de mes attentes quand il me dit que
Piotr, n'est pas l'homme qu'il a vu ce jour là avec Justine. Je vais
pleurer quand Michel me prend par le cou en disant qu'il est l'heure
de boire un blanc.
Je
pleure vraiment quand je goûte le blanc : Ah, on est pas au New
York !!!
- Tu ne nous as pas parlé d'une librairie ?
Michel
me sort de ma dépression naissante en me rappelant Macha. Si elle
m'a appelé, elle doit avoir des documents pour moi. Nouvelle
déception à la librairie malgré le grand sourire de la libraire :
- J'ai trouvé ça !
Et
elle nous désigne une pile impressionnante de livres empilés sur
une table au fond de la pièce.
- C'est en Français ?
Le
sourire de Macha s'efface :
- Non, il n'y a rien en Français. Mais, en désignant quelques ouvrages elle nous précise que ces derniers sont en Anglais.
Un
grand découragement me gagne tandis que Christelle fascinée,
s'assoit pour feuilleter quelques livres.
- Tu comprends la langue ?
- Pas trop, mais ça parle peut-être de moi. Je peux en prendre ?
Macha
lui explique gentiment qu'elle a emprunté ces livres et qu'il faut
les consulter sur place. Christelle semble un temps contrariée avant
de déclarer qu'elle va rester un peu.
Nous
rentrons tête basse Michel et moi, bien énervés par tous ces
échecs et par la joie de notre amie, persuadée qu'elle est
d’apparaître dans ces livres d'histoire.
- Elle ne manque pas d'air cette sauterelle. Elle se croit si importante que ça ?
Michel
me dévisage gravement :
- Tu l'as déjà vu nue, Christelle ?
Je
ne vais pas me mettre à raconter ma vie sexuelle à ce bougre.
Qu'est-ce qu'il croit, l'animal ? Devant mon mutisme, mon ami
ajoute :
- Son dos au moins. Tu n'as rien remarqué ?
- Ses grains de beauté qui forment un cercle ?
- Tout juste. Tu parles de grains de beauté ! Les russes l'ont torturée et elle en porte des traces sur tout le corps. Et ne me regarde pas comme cela, rien de trivial là dedans. Je me suis baigné avec elle.
- Je ne te demande rien.
- Tu parles !
Au
New York nous réveillons Dan définitivement out. Je suis tellement
découragé que j'aimerais rentrer de suite à Lyon. J'étais
persuadé de confondre Piotr avec mon « témoin principal ».
Mais, alors, que voulait me dire Justine de si important que l'on ai
été obligé de l'abattre ? Michel qui devine mes pensées
rigole :
- Elle voulait certainement te demander en mariage, Don Juan.
- Connard ! (Oui, vous avez remarqué, j'ai pas mal de vocabulaire)
9 commentaires:
Dire qu'on y voit plus clair dans cette enquête ne serait pas dire tout à fait la vérité, mais attendons que Martin retrouve ses esprits (et moi les miens) pour connaitre le dénouement !
Aller, encore un p'tit effort ...!
décidement DAN est bien débauché dans cet histoire !!!... :o)...
sinon, j'ai l'impresion que, plus cette histoire avance, plus je recule !!!.... comment veux tu...comment veux tu.... que j'y comprenne kekchose !??!....
Le but n'est pas vraiment d’être clair, mais de dire de grosses c...
Quand à toi, Phyll je te rappelle que tu es dans le midi pour l'instant. Ton heure viendra...Malheureusement !!!
Ouais ben bouscule pas trop mon pote quand même hein ! C'est qu'on a encore besoin de lui ici alors molo !
d'autant plus que je ne suis pas très bousculable depuis quelques temps !!..... saloperie de dos !!!
T'as lu Louis ! Alors fais gaffe !
Non, mais je rêve !!! Des menaces ? Ils ne manquent pas d'air ces garçons. A peine sont-ils devenus des "héros" qu'ils prennent la grosse tête. Michel va régler tout cela, j'en ai bien peur.
T'as vu Phyll ? On va se planquer on ne sait jamais avec ces loustics là....
pfff...... même pas peur !!!
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