vendredi 12 octobre 2012

21. Mefiez-vous de vos amis !!!

Mercier ouvre le dossier qui se trouve devant lui :
  • Commençons par ces histoires de trafic. Il lève les yeux : Dans un port, vous imaginez bien que cela a toujours existé, mais il est vrai que depuis quelques années...
Il laisse sa phrase en suspend et je poursuis :
  • Les Baltes ?
  • Oh, un peu tout le monde depuis l'explosion de l'URSS, mais il existe au Havre une grande colonie Balte, il sourit pour ajouter : Une colonie plutôt disparate, qui couvre pas mal de vieilles haines, ce qui nous amène parfois à trouver au fond du port de drôles de cadavres.
  • On nous a dit cela.
  • Par le Havre, transitent des centaines de porte-containers et nous voyons au gré de nos prises, passer un inventaire à la Prévert, comme on dit.
  • Vous lisez dans la police ne peut s’empêcher de glisser fielleusement Michel. J'enrage mais le flic garde le sourire :
  • Vous êtes des marrants vous, ça se confirme. Bon, je vais être clair : J'ai déjà entendu parler de ce genre de trafic alimentaire, mais rien pour le moment ne nous indique qu'il transit par chez nous.
  • Vous avez des contacts avec vos collègues des pays Baltes ?
  • Évidemment, comment voulez-vous intercepter un trafiquant sans infos ? En vidant chaque bateaux ? Là il se fout de notre gueule, mais ce n'est que justice et je donne un discret coup de coude à Michel afin qu'il la ferme, lui, sa grande gueule. Moi, je me mords la langue pour ne pas dire à ce flic que nous avons nous, des infos venant d'Estonie nous indiquant le contraire. Je préfère garder pour nous, nos sources. Mercier reprend :
  • Vous m'avez demandé des infos au sujet de Piotr, le pilote de port qui fréquente le New York et je peux vous renseigner. Nous avons chez nous, un dossier conséquent sur ce quidam.
Nous nous exclamons, Michel et moi :
  • Il est suspect ?
Cette fois Mercier rit franchement :
  • Non, pas du tout, mais figurez-vous qu'avant de faire le métier qu'il fait, il a dû subir toute une batterie de contrôles et d'enquêtes. La routine, quoi. Et s'il y a un type clean sur tout le Havre, c'est bien lui.
Notre déception doit se lire sur nos visages puisque ménageant bien son effet, Mercier continu :
  • Par contre, méfiez-vous des deux zozos chez qui vous vivez.
Cette fois nous crions en chœur :
  • Phyll ? Dan ?
  • Tout juste. Ces deux artistes font des séjours chez nous régulièrement et surtout Dan depuis sa plus tendre enfance. Oh rien de très méchant, mais depuis des mois c'est le calme plat. Plus rien de leurs cotés. Et là, croyez-en mon expérience, ces deux là sont sur quelque chose de gros. Mais c'est qu'ils sont rusés les bougres. Leurs années de galère leurs ont servi d'école, et là, ça pue la grosse magouille. Et comme pour appuyer ses dires, il se touche le nez : Mon flair, mon flair.
En sortant de l’hôtel de Police, Martin me tape sur l'épaule :
  • Putain, vieux, mais tu les as dégotés où, tes potes ?
  • Ben, dans un bar, soit logique.
  • On est pas dans la mouise, maintenant si ces deux là mouillent dans le trafic de Christelle.
Je m’arrête pour fixer mon pote dans les yeux et de ma voix la plus grave j'assène cette vérité imparable :
  • Alors, dans ce cas là, ils paieront.
Pendant quelques secondes mon pote vacille avant de comprendre que je le fais marcher.
  • Que tu es con mon pauvre Martin !
  • C'est toi qui est con, depuis quand fais-tu confiance aux flics ?

2 commentaires:

phyll a dit…

merde !!!... ça y est... on est crevés !!!... mon bon DAN, nos placards à squelettes sont découverts !!!
méfions nous de ces gones !!!

DAN a dit…

T'as raison mon pote va falloir ouvrir l’œil, p'tain je croyais que nous ne serions pas découvert, y'a du avoir des fuites quelque part, bon un hommpe averti en vaut deux alors deux en valent quatre, comme ça on est parés....