lundi 6 août 2012

16. Démontage de bar...

Cette histoire de légumes frelatés me semble tirée par les cheveux, et j'en parlerais bien avec Dan et Phyll, mais leur complicité avec Piotr, l'ami Estonien de Justine, m'incite à la prudence. Réaction stupide, sans aucuns doutes, mais, ce n'est pas aujourd'hui que je vais changer. J'appelle les potes à Lyon, où tout a l'air de bien se passer. Aliide n'a toujours pas fait sa réapparition au contraire de nos deux Biélorusses qui ne quittent plus Lucien et Paulo. « Lucien s'est battu avec un gars de Gerland qui avait dit du mal de Ménenchon et Paulo a fait une mauvaise chute de son tabouret, tu comprends qu'ils ont besoin d'infirmières à demeure. » Je demande à Joël de faire sa petite enquête sur cette école qui m'intrigue toujours autant. Je fais un bref topo de nos aventures Havraises et Joël me scie d'un : «  Ce ne serait pas Aliide ? »
  • Quoi Aliide ? Exprime toi clairement.
  • Ben, cette fille, dans la ferme de Boris, la prisonnière, cela pourrait-être Aliide ?
Je reste songeur un long moment avant de réaliser que ce que dit mon pote, est tout à fait plausible.
  • Christelle l'aurait reconnue.
  • Bourrée, loin et en pleine nuit ?
Parfois, Joël ne manque pas de logique. Cela collerait bien avec sa disparition et c'est vrai que ces hommes parlaient en Estonien.
  • Si tu as raison, je ne donne pas cher de la peau de cette pauvre petite.
  • Oui, malheureusement, il y a de grandes chances pour qu'elle soit morte.
J'entends derrière lui la voix de Lucien :
  • Il n'a pas de chance ce Martin, pour une fois qu'une femme était amoureuse de lui.
Nous faisons tous comme si nous n'avions rien entendu et Joël me dit qu'il vont aller roder autour de cette ferme.
  • Soyez prudent et j'ajoute méchamment : laisse Lucien passer devant.
Je fonce au New York, un goût amer dans la bouche. Je suis convaincu que Joël a touché juste, avec cette histoire d'Aliide retenue par des truands. De savoir mes collègues en mission secrète dans cette ferme de l'Ain ne me rassure pas trop. Il faut retrouver cette jeune femme. Et vite ! J'en suis persuadé. J'explique tout cela aux potes qui m'attendaient au bar. Curieusement, ils sont tous assis sagement sur les banquettes sous les grands posters représentants les buildings Américains. Cracoss me tape gentiment sur l'épaule en tentant de me rassurer :
  • Ne t'en fait pas, les copains vont te la retrouver ta petite.
Guitou ajoute que lui, si un malheur arrivait à Christelle,, il n'y survivrait pas.
  • Arrête de raconter n'importe quoi. Être aveugle, c'est déjà chiant, mais aveugle et con, c'est pas vivable.
  • Mais pupuce...
Il allait certainement développer quand il s'est mangé la chaise en pleine gueule.Il va devoir se faire refaire toutes les ratiches, ça c'est sûr. C'est qu'elle a son petit caractère notre Christelle. Le coup de la chaise a été comme un signal, surtout qu'un type a voulu faire remarquer que l'on ne frappait pas les handicapés.
  • On t'a sonné toi ? On ne frappe pas les handicapés ? La suite va te prouver le contraire, mongolien.
Phyll et Dan n'ont pas eut le temps d'intervenir cette fois là et nous avons entrepris nos adversaires à la loyale. Ils se défendent bien les Havrais. Quand le bar a ressemblé à New York au matin du 11 Septembre, nous nous sommes assis au sol parmi les gravats. Nous échangions des regards saignants mais admiratifs avec nos adversaires. Michel a parlé de tourné générale alors nous avons rejoint en boitant le comptoir. Phyll et Dan saignaient et j'ai eut le tact de ne pas leur demander de quel coté ils s'étaient battus. Justine riait jaune ce qui la rendait encore plus belle et j'ai eu envie de l’embrasser, mais Piotr a fait son entrée et la tête qu'il a fait en découvrant le carnage à déclenché l'hilarité générale. « Justine, oh Justine » je ne perds pas espoir. Nous regagnons nos foyers pour faire le point (et la sieste) Justine pas rancunière (Elle doit-être folle de moi, je ne vois pas d'autres explications!) nous convie à une grande soirée électorale ce soir dans son bar tout rénové. Les cris de « Ménenchon président » nous obligent à hâter notre sortie.

5 commentaires:

DAN a dit…

Non mais tu sais le temps qu'il faut pour avoir un rendez-vous avec un médecin ici ? Déjà qu'avec mes problèmes de tension je ne suis pas brillant et Phyll avec ses problèmes de dos, non mais franchement dans quelle galère nous sommes embarquées Phyll et moi !
Bon, ton enquête avance un peu quand même, mais faut pas hésiter à nous poser des questions, personnellement je préfère les questions aux coups de poing, question de points de..sutures.
Bon, sur ce je laisse la parole à mon pote !

phyll a dit…

...v'ai bu mal à barler....v'ai berdu drois dents !!!.....bon... v'vais boire un goup !!

Louis a dit…

C'est que c'est violent votre région, je pensais pas...
Pauvre Phyll, il a retrouvé son Y et perdu ses dents !!!
Patience, bientôt pour vous, de l'amour, de la joie et...du sexe !!!

DAN a dit…

A nos âges, est-ce bien raisonnable ?

phyll a dit…

YESSS !!!!! une tite blonde pas trop fessue et moyennement tétonnée...... (si tu peux...) :o)