samedi 16 juin 2012

12. New York, New York !!!


Finalement, Julot a bien roulé et quand j'ouvre les yeux la voiture est arrêtée sur la place d'un village.
  • On est où ?
  • Bof, un bled dans la France profonde. Y'a même pas de bistrot !
Michel qui se réveille, grogne en s'ébrouant :
  • Pourquoi tu es sorti de l'autoroute ?
Jules hausse les épaules :
  • C'est les autres... Dit-il avec un geste vague en direction du village.
Je vais justement demander où sont les autres quand je vois revenir nos deux zèbres. Cracoss tiens fermement l'aveugle par le bras, aveugle qui lui, porte le matos électoral.
  • Ne me dis pas que nous nous sommes arrêtés pour que ces deux connards puissent coller des affiches.
Julot se recroqueville sur son siège, sans répondre. Nos compères chargent le coffre et quand Michel va pousser sa gueulante trop prévisible, Cracoss l’arrête d'un geste :
  • Chut, ne nous retarde pas, il nous reste encore pas mal de route.
Michel interloqué, reprend sa place dans la voiture et nous repartons en silence. En passant près de Paris, Michel et moi avons un petit pincement au cœur. Nous aurions préféré suivre Christelle dans la capitale, mais ne connaissant pas Le Havre, pourquoi pas ? D'autant qu'il pleut sur l'Ile de France et que nous ne retrouvons le soleil qu'en approchant du Havre. De toute façon la nuit est en train de tomber et j’appelle les potes. C'est Phill qui me guide en m'expliquant que Dan garde Christelle pendant qu'il nous attend au « New York », son fief dans la ville. Quand j'explique la situation à mes acolytes, Julot fait remarquer que cela ne doit pas aller très fort pour Christelle. « Je ne l'ai jamais vu refuser d'aller au bistrot » et il ajoute fielleusement en se tournant vers Guitout: « A moins qu'elle ne soit tomber raide dingue amoureuse de Dan, je ne vois pas d'autres explications. » L'aveugle amoureux, comme de juste essaye de lui coller le parpaing qu'il mérite, mais comme de juste encore, à cause de l'exiguïté de l'habitacle, de son handicap et de sa maladresse, c'est Cracoss qui triait des tracts de campagne qui se mange le coup. Cris, hurlements et gros bordel poussent Michel qui conduisait à un arrêt express. « Bon, les gones, on va arriver, faut vous reprendre. Nous devons faire bonne impression. Sans compter un possible danger. »
Sans compter, aussi, que je n'ai pas prévenu nos hôtes du nombre d'arrivants. Je n'ai rien dit en fait, et je suis persuadé qu'ils n'attendent que Michel et moi. Chouette surprise, non ?
Arriver dans une ville inconnue est toujours une drôle d’aventure, alors là, avec notre équipe de bras cassés, c'est tout bonnement Christophe Colomb découvrant l'Amérique. Les avis divers fusent :
  • Putain, c'est moche.
  • Y'a pas beaucoup de bistrots.
  • Et des femmes, y'a des femmes ?
Là, c'est Guitout qui montre des signes de fébrilités plutôt déplacés eut égard de son récent « grand amour » pour Christelle dont il nous rabat les oreilles depuis des jours. A la judicieuse remarque de Cracoss à ce sujet, l'aveugle est très clair :
  • Ta gueule, on est un couple très libre.
Grosse poilade, l’atmosphère est à la bonne humeur, d'autant que l'heure de l'apéro approche et que Julot caresse amoureusement ses cubis.
  • Il est où ce bar ?
Je relis mes notes et après quelques égarements dus à la fatigue nous arrivons sur les lieux. Nous abordons le bar par la rue du Général Sarrail et il nous fait plutôt bonne impression avec ses deux grandes vitrines. Une autre se trouve sur l'Avenue René Coty et des sifflements admiratifs viennent saluer le beau look externe de ce lieu. Michel tire le nez en lisant ce qu'il y a d'écrit sur les vitres : « Café-Bar-Coktails-Snacking »
  • Snacking ! Merde, on dirait que Roger à l'époque de sa folie est passé par là. On va leur en foutre du « Snacking »
Cracoss et Julot, eux font la gueule en découvrant que tous les murs alentours sont déjà recouverts d'affiches de Ménenchon. Michel dit qu'il y a de la baffe dans l'air, mais chacun se ressaisit et nous entrons au New York.
A nous le Havre, ses habitants, ses quartiers interlopes, son port et ses mystères.

13 commentaires:

phyll a dit…

bienvenue !!! et les bistrots, ici, ça ne manque pas !!!
sinon, pour l'hébergement, je peux mettre à disposition ma cabane de plage !!.... située à moins de 10 mètres d'un bar !!! :o)

Louis a dit…

Elle est loin du port ta cabane ?
On pourra s'y planquer ou plus si affinités selon la tournure des événements.

phyll a dit…

ben... la plage est juste à coté des digues...
sinon, en vrai, je n'ai pas de cabane..... c'est juste pour l'histoire ! ;o)

DAN a dit…

Y'a Cécile qui m'a prévenu que vous étiez arrivés, et elle a ajouté c'est quoi tes potes ?
- Je lui ai répondu de fins limiers
- ah bon ?
- ben ouais ça n'a pas l'air comme ça mais ils ont résolu pas mal d'énigmes !
- eh ben on dirait pas !
- oui alors soit gentil avec eux...enfin pas trop quand même hein, tu vois ce que je veux dire !
-ouais t'inquiètes je sais recevoir !
Bon alors Martin tu sais où tu met les pieds maintenant !

Louis a dit…

D'abord Justine (ben oui, les épisodes étaient déjà écris !) et après sa mort brutale (oui, c'est dur, je sais,) Cécile entre en scène.
Est-ce que Phill peut me passer son poster de Cécile en petite tenue qui a remplacé dans sa chambre celui de cette pauvre Justine ?

phyll a dit…

... je n'ai pas encore épinglé le poster au mur... pour l'instant il est encore sur l'oreiller de droite !!!.......

Louis a dit…

Tu vas l'envoyer fissa ce poster ? Parce que sinon, ton personnage va virer rapido malsain. Non, mais !!!

DAN a dit…

Eh oh, touche pas à mon pote toi là hein, sinon il va t'en coûter, non mais...

Louis a dit…

Dan et Phill, c'est malheureux, je n'ai que vous, pourtant à partir de l'épisode 21 vous allez basculer dans la délinquance la plus vile. Oui, je sais, j'ai un mauvais fond !!! (Mais, garder pour vous seuls les photos coquines...c'est pas chouette, convenez-en)

phyll a dit…

deux pères tranquilles comme nous plonger dans la délinquance !?!.... vin diou !, 100% de tes lecteurs dans l'aventure, j'ai hâte de voir ça !!!
quant aux photos coquines, j'en ai une d'Alice Sapritch... je peux te l'envoyer !.........

DAN a dit…

Moi j'ai Jeanne Calment si tu veux...
Bon Phyll il va falloir nous constituer des alibis, tu vois pas qu'il nous compromette ce foutu Lyonnais on aurait l'air malin tiens...

Louis a dit…

Quand même, tuer cette pauvre Justine (que j'aimais déjà) !!!
Elle a de l'humour j’espère.

DAN a dit…

... j'espère aussi...