mercredi 17 mars 2010

Code Pénélope 3


Quand Sandrine apprend que j’ai raté Pénélope Cruz, elle se met aussitôt à pousser des hurlements qui me laisse deviner que ce n’est pas le meilleur moment pour lui demander sa main. Quand Monica, la star de l’association apprend que Michel fricote avec la susnommée Pénélope elle rejoint la directrice pour un concert de hurlements qui finissent par réveiller Laurent, mal remis de sa bringue de l’autre soir. Le directeur des festivals m’explique qu’il savait que L’UGC et Pathé seraient présents à l’aéroport, et je vais lui dire à quel point je le hais quand il ajoute, des accents Gaulliens dans la voix : « Mais maintenant que le festival a débuté, il nous faut à tout prix retrouver notre grande vedette » « Tu veux parler de Michel ? » « Ne joue pas au plus malin, tu sais très bien ce que je veux dire » Un peu que je le sais ce qu’il veut dire : Depuis des mois, toute l’équipe du Zola, fabrique en cachette un alcool trafiqué, dans un vieil alambic que Michel a ramené de Savoie. Cet alcool, mélange improbable de fruits pourris, mêlés à de vieilles affiches de cinéma, parfumés aux copeaux de bois, est pompeusement appelé « Rhum Villeurbannais». Il doit être vendu lors de la soirée spéciale en présence de Pénélope Cruz. « Tu comprends, m’avaient expliqué ces empoisonneurs de Michel et Laurent, il va y avoir tellement de monde ce soir là, que l’on va pouvoir en vendre des tonnes, et ainsi renflouer nos caisses. » Et m’acheter un nouveau 4X4 avait ajouté Michel en riant. En attendant, je fonce dans la chambre d’hôtel dont l’inconnu m’a confié la clef. C’est une femme qui m’accueille, une très belle femme, d’ailleurs. Habillée avec la même classe que le représentant de Pathé rencontré la veille à l’aéroport. Sans tarder, elle confirme mon intuition : « Mon collègue vous a déjà dit, qu’il n’était pas question, pour notre groupe, qu’un petit cinéma de banlieue invite une grande vedette hollywoodienne. Néanmoins nous voulons vous aider à retrouver votre ami, prisonnier de ces salopards de l’UGC. » Elle me sourit enfin en me tendant une boite d’allumettes : « Vous êtes cinéphile je crois ? » Pour l’épater et lui faire voir que je connais « The limits of control » j’ouvre la petite boite, et avale le nouveau message codé qu’elle contient : « CFTRAAANAEAIGDGE » Puis, pour ne pas paraître trop ignare, je lui fais finement remarquer que dans le film de Jim Jarmuch, Paz de la Huerta, l’héroïne de l’hôtel est nue. Elle me jette un drôle de regard par en dessous : « Qu’à cela ne tienne » et la voilà qui se déshabille en se trémoussant devant mes yeux éblouis. Dans la seconde, nous nous retrouvons emmêlés sur le tapis occupés à réviser tous nos classiques (VF et VO). Qu’est-ce que vous croyez, y’a pas que du mauvais dans les multiplex !
A suivre

3 commentaires:

BBK.mel a dit…

Et voilà, je suis tellement obnubilée par les méandres de l'aventure que j'en oublie de décoder le code !

phyll a dit…

mes neurônes étant à la retraite depuis deux années et demi, ne trouvent pas le sens de ces codes...mais bon, je suppose que c'est le but !!!

Papa de Lili a dit…

Et puis nous savons tous qu'il est bon de rapprocher les points de vue!
Pour ce qui est des codes ma petite tête ne se sens (pour le moment) pas en état d'acter...
Amitiés.