Code Pénélope 2

C’est un mal de crane carabiné qui me réveille le lendemain matin. Le mélange bière-papier, est vraiment redoutable, (surtout le papier). En parlant de papier, il me faut faire un bel effort afin de me remémorer la teneur du texte. Mais dès que j’ai retrouvé la suite de lettres :« STLSADMDAOAMRIII », il ne me faut que quelques secondes, (comme à vous, je suppose) pour déchiffrer le message. « Merde, j’ai à peine le temps si je veux retrouver les deux tourtereaux ! » Alors, tel le héros moderne que je suis, (si, si !) je cours, je bondis, je vole et me retrouve à Saint-Exupéry juste à temps pour assister à l’arrivée du vol Los Angelès-Lyon. Je me la joue peut-être un peu parano, mais j’ai l’impression que le hall pullule d’armoires à glace en costards et lunettes noirs. Mon petit cœur bat la chamade et je fume malgré l’interdiction, quand soudain je les aperçois, Michel, fier comme un pou, exhibant à son bras, une Pénélope Cruz rayonnante. J’ai beau être bon public, j’ai quand même du mal à croire ce que je vois. Comment Michel, le président de l’association des amis du Zola, a-t-il pu convaincre, malgré tout son charme légendaire, cette star internationale ? J’en suis à me dire que si le Zola veut faire des économies, je suis prêt à la loger chez moi, quand je perds le couple de vue dans la foule. J’espère que Michel n’a pas entraîné sa nouvelle conquête à l’hôtel (c’est qu’il est chaud le bougre !).
Tout doucement, le grand hall se vide et je n’aperçois toujours pas le couple mythique. Je vais fouiller dans tous les coins de l’aéroport, mais que dalle, personne. Effondré je vais m’asseoir à la terrasse d’un café pour me remettre de mes émotions, quand un type habillé comme un prince vient se poser à mes coté. Sans un mot il me tend une clef de chambre d’hôtel. Je me lève pour partir quand l’homme me saisit violemment le poignet : « L’UGC vient de nous doubler, ils ont été les plus vifs sur ce coup là, mais Pathé ne se laissera pas faire. Ni eux, ni vous n’accueillerez jamais Pénélope Cruz. Jamais »
Pour que je comprenne bien ses paroles, il entrouvre légèrement sa veste, me permettant de découvrir l’arme qu’il y cache.
Au secours, Sandrine, faut m’augmenter ! ! !
A suivre...