mercredi 7 octobre 2009

L'errance 32. Le contrat 1

1.

Cette fois, je me prélasse en terrasse pour profiter de ce soleil automnal qui réchauffe la ville et ses habitants. Moi, mon truc c’est plutôt les habitantes, et il faut bien admettre que les Lyonnaises sont drôlement belles en ce début Octobre.
« Fait gaffe Martin, tu vas perdre un œil à mater ainsi les gonzesses »
Michel s’assied à mes cotés les bras chargés de bière. Un ami, un vrai. Alors nous restons là à regarder passer les femmes en rêvant. Au bout de quelques minutes, je fais remarquer à mon pote que l’on voit de plus en plus de femmes enceintes poussant des landaus. « C’est incroyable, non, cette mode des lardons ? »Michel hausse les épaules fataliste : « Bah, ils payeront notre retraite ! » « Tu rigoles, ces merdeux vont nous coûter les yeux de la tête avant d’espérer en tirer un quelconque profit » Je suis bien chaud là, alors je choppe le serveur pour une nouvelle tournée avant d’ajouter : « Et en plus ils sont moches. Comment, quand on est si laid, peut-on oser faire des gosses ? Tu peux me le dire ? Sans compter tous les futurs Lucien ou Arobase parmi ces petits monstres »Michel me dit que je peux me calmer, puisqu’il est d’accord avec moi. « Tu m’avais dit qu’il y avait du nouveau coté travail ? »
C’est vrai que le chômage, c’est pas le pied, mais j’avais promis à Michel de dégotter un truc, alors j’explique. « Tu te souviens du pistolet de Lucien ? » « De ce CON de Lucien, tu veux dire. Et comment que je m’en souviens. Mais quel rapport avec le chômage ? »Je souris de ce sourire que je suis le seul à maîtriser sur le plateau de la Croix Rousse ! « Et bien mon vieux, ce pistolet, on va s’en servir. Et dans pas longtemps crois moi »Michel siffle de surprise : Tu veux dire que nous allons basculer dans l’illégalité ? » « Michel , Michel, si tu lisais plus attentivement ce blog, tu saurais que nous sommes depuis déjà un bon moment dans l’illégalité. Mais, tu as raison, à partir d’aujourd’hui, nous allons passer en division supérieure » Devant son air ahuri, je lui ordonne de payer une nouvelle bière avant de lui expliquer que j’ai rendez-vous au « Beau Rivage » une guinguette de bord de Saône avec une femme qui veut nous confier du boulot. Je reste suffisamment mystérieux afin d'aiguillonner mon pote d’autant que Paulo, Arobase et Lucien font leur entrée sur scène. Nous nous saluons avec chaleur, mais Lucien ne peut s’empêcher de balancer sa vieille vanne pourrie : « Alors les vieux, on se réchauffe en terrasse ? »Michel bondit en renversant toutes les chaises pouvant entraver sa course poursuite, et je me lève pour rentrer tranquillement chez moi, préparer notre futur plan d’action. Avant d’atteindre le coin de la rue j’entends les bruits de casse et les hurlements qui proviennent du bistrot. Cela doit chauffer. Je marque l’arrêt pour une seconde d’hésitation, mais non, je continu ma route. Demain sera un grand jour.
(A suivre)

4 commentaires:

Profette a dit…

Il n'est pas resté pour la bagarre ???????
Houlala, mais il vieillit, le Martin !!!!!!!!

Bisous, toi, je n'ai plus le temps de rien, mais je me suis dit qu'une petite bière avant de me mettre à mes copies, ça me ferait du bien. ;-))
Bisous

BBK.mel a dit…

Qu'est-ce qui peut bien retenir Martin loin d'une bagarre, à part une belle brunette ?

Papa de Lili a dit…

Comment! Martin autorise un autre que lui a envoyer Lucien à l'hosto!
Faut-y que ce qui se prépare soit important!
Allez! Rapidement à la suite...
Amitiés.

Francis a dit…

Un pistolet pour deux ?
Petits joueurs !
Oh, je plaisante, ne tire pas !