mercredi 23 septembre 2009

31. L'expo Cézanne Picasso.







Ma blonde s’est mit dans la tête d’aller visiter l’expo Cézanne-Picasso à Aix en Provence. Et quand ma blonde a une idée, pardon, mais laissez moi vous dire qu’il est difficile de lui résister. Alors j’ai négocié : Picasso, d’accord, mais Michel viens avec nous. C’était pas gagné, mais toute à son excitation de partir, la belle a donné son feu vert et tout était pour le mieux. Comment c’est parti en vrille cette histoire, je me le demande encore. Une malédiction, faut croire. Pourtant y’avait des pistes.
Le jour du départ, Michel devait passer nous prendre, et quand je l’ai vu ce matin là accompagné de Lucien j’ai pressenti l’orage. Ma blonde a grogné : « Tous tes potes vont venir ? Tu as si peur de moi ? » J’ai haussé les épaules sans quitter Michel des yeux. Il a attendu d’avoir enquillé l’autoroute pour me jeter un « qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Sa grosse s’est barrée et il couche chez moi depuis une semaine. Je ne pouvais pas l’abandonner, j’ai peur qu’il fasse une connerie » Je regarde défiler les cuves de Feyzin, emblème odorant Lyonnais avant de répondre : « Quand tu dis faire une connerie tu penses à quoi ? » « T’es niais ou quoi ? J’ai peur qu’il se suicide ! » « Michel, un suicide de Lucien, j’appelle pas cela une connerie, je dirais plutôt un miracle » Michel rit et Lucien qui a suivit notre échange proteste mollement en disant que je n’ai pas de cœur. Ma blonde confirme et l’ambiance est plutôt à l’accalmie, alors on en profite pour sortir de l’autoroute et commencer à chercher une chouette petite auberge pour un bon petit repas de midi. Après une solide étape, (le gros menu plus une découverte de la cave !) Ma blonde prend le volant pendant que nous attaquons une petite sieste pour finir par arriver sans histoire.
La location est ravissante mais pour aller à l’expo, il y a une méga file d’attente, et là, Michel et moi on regimbe un max. « Tiens, Lucien, va faire la queue. On t’attend sur la terrasse » Le bougre essaye de se mutiner, mais Michel le recadre d’une baffe. « Pauvre petite merde, nous t’offrons la culture, la grande, et toi tu refuses ? Mais mon pauvre Lucien, comment tu veux garder une femme si tu restes aussi bas de plafond ? » Lucien chouigne dans les bras de ma blonde alors j’ajoute : « Avec cette expo, tu vas emballer un max. à Lyon. Toutes les femmes rêvent de Picasso. Tu vas être un héros dans les bars de la Croix Rousse » Ma blonde interromps cette merveilleuse conversation pour aller se mettre dans la file d’attente. « La honte, Lucien, la honte. Tu ne vas pas laisser cette pauvre femme seule, non ? » Attablés devant notre bière, Michel et moi rigolons en voyant Lucien aller se mettre docilement dans la file d’attente. J’ignore si c’est la faute au soleil plombant de ce matin là ou à sa connerie légendaire, toujours est-il qu’il s’est surpassé notre Lucien. Et cela dès la troisième salle. Alors que nous admirions tous ces chef d’œuvres les larmes aux yeux, son portable a sonné. Oui, son portable ! Qui peut bien téléphoner à cet abruti, on se le demande. Sa famille de l’Isère ? (Ils ont du réseau là bas ? ) N’empêche que le gardien est venu lui demander poliment d’éteindre son appareil ce que n’a pas apprécié notre pote. Le ton a grimpé rapidement et j’ai dû intervenir pour calmer l’action. A partir de là, Lucien a donné le maximum de lui-même : Au prétexte que c’était lui qui chez Roger accrochait au mur les tableaux de mon beauf, il a déclaré que les œuvres ici, étaient « posées comme des merdes » tout en commençant à les décrocher. Je vous laisse imaginer le merdier. Avec Michel nous lui avons sauté sur le paletot pour le calmer à coup de baffes, mais tous les gardiens ont déboulé pour nous tomber dessus en cognant sans discernement. Tous des ex rugbymen les bougres ! Quand nous avons été finalement jeté dehors comme des malpropres, nous ressemblions à des Picasso (période rose !). Ma blonde m’a fait la gueule tout le reste du séjour.
N’espérer pas avoir des vacances sexuellement épanouies avec des potes comme les miens ! ! !

6 commentaires:

BBK.mel a dit…

Et encore, tu as de la chance, Lucien aurait pu partir avec ta blonde et te laisser moisir sur la terrasse du café !!


(pis d'abord, c'est qui cette blonde dont tu parles tout le temps, hein ? C'est qui celle là, que je lui montre ce que valent les brunes !)

Louis a dit…

Seigneur !!! Je n'ai qu'une lectrice et elle râle. Et encore je n'ai pas parlé de ma brune, ma rousse, ma régulière !!!

Papa de Lili a dit…

Et avec tout ce binzz, Martin n'a pas réussi à se carapater avec un Picasso où un Cézanne? Ca aurait payé les frais du voyage...
Amitiés.

francis a dit…

moi j'aurais préféré l'expo Renoir, les femmes ont des jouflus moins cubiques.

BBK.mel a dit…

Au fait, je vais avoir besoin des services de Martin : j'ai un poste à prendre dans mon bahut, et Profette m'a fait remarqué que Martin avait toutes les qualités requises...

Louis a dit…

Désolé, mais Martin refuse de travailler avec des gosses (regarde les emmerdes de Polanski !)
Et puis, il n'a pas de "tablettes"