lundi 22 juin 2009

N° 25. Le voilier.






C’est Michel qui a eut l’idée : « Paulo a fait un stage aux Glénant, alors, il va louer un voilier et on va se taper une super semaine en méditerranée » Devant ma mine plus que septique il a précisé finaud : « Ne t’inquiète pas, j’ai un pote breton, Dominique, qui est né sur un bateau. Il vient avec sa copine Isabelle. Une beauté qui a renoncé à faire le « Vendée Globe » pour naviguer avec nous » Il a rit et j’ai été séduit. Prudemment, il a fait remettre une tournée avant de terminer son discours : Lucien vient avec trois supers canons ! » J’ai protesté, mais bien trop mollement, preuve des méfaits avérés des téléphones portables et des antennes wifi ! : « Il va les trouver où ses trois tops models ce tocard ? » Ensuite on a essayé de soutirer du fric à Bob, le patron du bar des sports en lui expliquant que le bateau porterait son nom. « Et à Saint Trop, tu vas être un roi » mais faut pas exagérer, il nous a payé une bière et basta.
Un mois plus tard nous voilà entassé sur un petit voilier, lui même serré dans l’annexe d’un petit port. Laissez moi tout de suite remettre les pendules à leur place : Un voilier, ce n’est rien d’autre qu’un camping car un peu moins pratique. Tout le reste n’est que frime pour blaireaux comme Lucien. Ah, il faut le voir le Lucien noirci aux UV, faire le beau pendant qu’avec Michel nous préparons la bouffe, tandis qu’Isabelle et Dominique dirigent le bateau vers la haute mer. Evidemment il a « oublié » les filles ( ?) et c’est Aline et Georges des amis bretons qui complètent l’équipage. Sans oublier Janine « la top model number one », que Lucien a dragué dans un vieux bal de campagne. En Isère je suppose. Malgré tout, on se marre bien. Isa et Dominique assurent un max à la navigation, puisque Paulo s’endort un peu trop facilement à la barre. Aline et Georges sont tellement amoureux qu’ils ne sortent pratiquement jamais de leurs cabines. Idem pour Janine et Lucien, mais là, cela nous fait des vacances. Après quelques jours de navigation, nous convenons de faire une petite escale « technique » à Antibes. Il nous faut faire le plein d’eau, le plein d’essence, acheter quelques cubitainers variés (Un rouge, un blanc et un rosé !) nous doucher et nous raser. Une fois paré nous envahissons le port et ses bistrots. Au début tout se passe plutôt bien, puisque nous surveillons étroitement ce zèbre de Lucien. Mais les rosés s’accumulant, la petite troupe commence à gîter sérieusement, et nous décidons prudemment d’aller nous restaurer avant que l’irréparable ne se produise. (Une grosse connerie de Lucien)
Le resto est charmant, la bouffe est bonne, quand, à la surprise générale, c’est Dominique qui demande à la jolie serveuse si elle est « antibaise » Stupeur dans les rangs et colère chez la jeune femme qui court chercher son père. En moins d’une minute notre table est cernée par tout les males de l’établissement. Le cuistot, un gros pas beau, est même venu avec son couteau de boucher. La situation est pénible, d’autant qu’apparemment personne ne connaît la chanson de Bobby Lapointe http://www.youtube.com/watch?v=SgTnwn7Xu-w
Dominique essaye désespérément d’expliquer le gag (lourdaud) qu’il a voulu faire, mais c’est un échec alors je me lève pour leur dire à tous qu’ils commencent à bien nous casser les couilles avec leur inculture, indigne d’un restaurant qui veut entrer dans le guide du routard. Pendant quelques secondes ils cessent de hurler, hésitant à saisir où est l’insulte dans ma phrase. Pour bien me faire comprendre j’attrape le bouillant gratin de fruits de mer, que je colle élégamment dans la trogne du cuistot en lui demandant de me le changer : « L’est trop salé ». Ce gros douillet se met à hurler et tout le monde de s’occuper de lui Comme nous sommes en terrain hostile, nous profitons de ce léger détournement d’attention pour opérer une habile retraite vers le port, nous promettant toutefois de revenir bientôt mettre le feu à ce maudit établissement. Dominique qui se sent bien merdeux sur ce coup là, nous offre quelques bières et en montant sur le bateau, nous nous arrangeons pour faire tomber Lucien dans le port. Janine couine comme une truie que l’on égorge pendant que Lucien boit ses deux, trois litres de mazout avant que l’on daigne le remonter.
Une bonne soirée, à la réflexion !

9 commentaires:

Jef a dit…

Ah, les folles soirées antibaises...
Fallait faire un crochet à Nice.

Arobase a dit…

Un baloche en Isère !!! pfeu ! Pourquoi pas en Creuse :)

Papa de Lili a dit…

Une chose certaine! Vu l'habitude du tangage prise (grâce aux excellentes et nombreuses bières avalées!) dans les bars de La Part-Dieu Martin ne pouvait pas avoir le mal-de-mer!
Amitiés.

Louis a dit…

Jef, j'étais attaché sur le bateau. Je n'ai vu Nice qu'à travers un hublot.
Arobase, En Creuse ? c'est où la Creuse ?
Alain, tu ne te moques pas, tout de même !

le cousin de l'isère a dit…

Y a des baloches très bien en isère,avec de jolies minettes et des buvettes a faire palir d'envie tous les joyeux alcolos lyonnais

Papa de Lili a dit…

Moi! Me moquer! Ou vas-tu chercher ça?
Amitiés.

BBK.mel a dit…

Plus personne ne connait Boby Lapointe ! Ah, inculture générale...

Louis a dit…

Jean Luc prépare le rosé, je viens manger Jeudi !!!
BBK tu n'es pas d'Antibes quand même ?
Ouais, Alain, j'ai un doute !

flo de l'isére a dit…

attention au Lucien il va finir par l' engrosser la Janine si il commence a se reproduire !!!! Rhone Isére quel mélange !Antibes les mamelles du destin jeudi n'oublie ta griffe pour le ro