samedi 18 avril 2009

N° 20 Roger persiste et signe !!!




Beaucoup de mes fidèles admirateurs, (habile formule de rhétorique pour épater un éventuel lecteur qui se serait égaré sur ce blog en déshérence ! ! !), se demandent pourquoi je ne parle plus de Roger depuis quelques temps. Sachez public exigeant (Voir plus haut !) qu’il y a comme un léger malaise entre Roger et nous. Non, nous ne sommes pas fâchés, jamais un pochetron n’ira se fâcher avec un patron de bistrot, ça non, faut pas deconner, c’est trop grave ! Mais depuis le cruel épisode avec son tocard d’architecte, il y a comme du mou dans notre amitié, un gros coup de mou, même ! Parce qu’il est con ce Roger, faut bien le dire. Pas au niveau de Lucien, c’est vrai, mais quand même, qu’est-ce qu’il trimballe !
Une fois remis de ses émotions, ce blaireau s’est empressé de trouver un nouvel architecte et une nouvelle blondasse dans la foulée. On appelle cela le syndrome Renaud, le chanteur (Pour la blondasse, hein, pas pour l’architecte). Le même genre de gonzesse et le même genre d’architecte qui sait parler de son projet : « Un lounge bar à thème, des volumes, des expos, du sens, en un mot un concept »
-Une grosse merde, oui, à gueulé Michel qui n’accepte pas de voir la Croix Rousse devenir un dortoir à jeunes cadres dynamiques. Mais Roger se moque bien de nos états d’âme, il tient à son idée et n’en démordra pas. Quand je vous disais qu’il était con. Profitant de la gentillesse d’Alain le routier (qui soit dit en passant, devrait mieux lire ces nouvelles pour se tenir au courant de nos états d’âmes avant de faire des conneries) il a fait redémarrer le chantier. Pour nous, ce chantier, c’est « Ground Zéro », il pue la mort. Voir notre ancien rade chéri, rasé puis reconstruit comme une clinique aseptisée, cela nous met la gerbe. On y passe pourtant parfois, que voulez vous, c’est dans nos gènes, tant de nuits, tant de fêtes, tant de grosses bringues musclées, la route de ce bar est gravée au plus profond de nos cerveaux baignant dans un liquide alcoolisé. Mieux qu’un GPS sophistiqué, nos pas nous ramènent encore et encore devant ce lieu mythique. Même si c’est pour souffrir. C’est notre destin !
La fin est proche et Roger est radieux. Il fait mine de ne pas voir nos airs consternés et d’entendre nos réflexions bien senties : « Quelle horreur, une daube, une grosse merde… », et autres fines remarques du même genre. Il est tout fier de nous annoncer que l’ouverture sera un vernissage. Nous tendons l’oreille lorsqu’il nous précise qu’il s’agira d’une exposition des toiles de mon beauf. Un sourire nous vient spontanément aux lèvres. Tout ceux qui connaissent mon beauf, Thierry, savent qu’avec lui, aucuns vernissages ne se passent normalement. Alors le moral remonte dans notre petite troupe. Puis Roger nous invite pour l’inauguration qui sera précise ce naze, un « apéritif dînatoire festif » devant se terminer impérativement à 21 heures. « Pour les voisins » ajoute ce petit rigolo. Michel le saisit par l’oreille dans ce geste si raffiné qui transforme instantanément tout interlocuteur en élégante parabole. « Qu’est-ce que tu en as en foutre de tes voisins ? L’important pour toi, c’est les clients non ? » Roger grimace en essayant de récupérer son oreille, à moins qu’il ne vienne de capter TF1 ?. « Ne venez pas me faire chier le jour de l’ouverture, le maire sera là » Michel le lâche, et se passant une langue gourmande sur les lèvres répond : « Le maire sera là ? » Roger qui sent venir la catastrophe veut essayer de nous convaincre de venir plutôt un autre jour. « Mais tu rigoles, ma grosse, au contraire, nous serons tous présents. Le maire, depuis que l’usine a licencié, il refuse de nous recevoir, il nous fuit. L’occasion est trop belle. » Roger a le teint cireux d’un coup, et je crains qu’il ne nous refasse un malaise. Il sent bien que son « lounge bar » a du plomb dans l’aile et il cherche désespérément une solution à son problème. Michel d’une bonne claque dans le dos qui lui démet l’épaule, essaye de le rassurer. « T’inquiètes pas mon petit Roger, tu connais notre tact et notre finesse, tout sera parfait »
A notre départ, nous laissons un Roger pas vraiment rassuré. Pas vraiment !

9 commentaires:

BBK.mel a dit…

Tu fais dans le teasing, mon cher Louis ! Nous voilà bavant, impatients, attendant la suite et le vernissage dans le nouveau bar de Roger. Dis, tu m'inviteras à boire un petit Viognier dans ce lounge-concept-bar ?

Papa de Lili a dit…

Bon! A première vue les choses se présentent bien pour l'ouverture de la chasse au maire!
On sent tout de suite que Martin, Michel et consorts vont devenir les gentlemans que réclame un lounge-concept-bar!
A suivre donc...
Amitiés.

Louis a dit…

Pour BBK, je ne souvenais même plus qu'il y allait avoir une suite. J'ai été vérifier et...c'est pour plus tard.
Pour Papa de Lili, pas trop contrarié d'avoir aidé ce con de Roger ? Nous, on t'en veut pas.

Arobase a dit…

Ben quoi, Michel a raison : on ne va pas laisser le maire inaugurer le bar à Roger sans lui faire souvenir de l'usine ! Bon mais si c'est le beauf qui fait son vernissage, respect : a priori va y avoir de l'ambiance
moi, je me tire, j'veux pas ramasser tes coups :)

Adèle a dit…

Eh les keufs eh les meufs dans le RER
La banlieue c'est pas rose,
La banlieue c'est morose.
Prends-toi en main, c'est ton destin.

Fais attention un peu avec BBK, ces temps-ci, elle se pochtronne un peu trop dans la vinasse.

Louis a dit…

T'avais remarqué toi aussi ?

BBK.mel a dit…

Ah ces jeunes, aucun respect des anciens !

Francis a dit…

La suite aura un goût à maire...

Louis a dit…

Si BBK boit, je vois que Francis n'est pas mal non plus !!!