mercredi 4 mars 2009

Sangre & Sangria épisode 2

II. Samedi. Un tir dans la tête. (Espagne)

Les flics qui ne sont pas cinéphiles, ont donné leur feu vert pour la reprise des projections le week-end avec « Un tir dans la tête » un film espagnol au titre tout à fait approprié. Au nombre des fidèles habituels du Zola, il faut ajouter toute une bande de voyeurs malsains attirés par l’odeur du sang. Une tripotée de journalistes, plus une bonne brassée de flics en civil. (Pour ne pas se faire repérer, ils gardent leurs lunettes noires pendant la projection.) Je perds un temps fou à chercher désespérément dans cette foule bigarrée, la beauté brune de l’autre jour. En vain car la belle semble s’être volatilisée. Soudain, la caissière annonce que la séance est complète, mais grâce à mes hautes relations au Zola, je parviens malgré tout à entrer dans la salle surchauffée. Il y a pas mal de pieds écrasés et on va à l’émeute quand le Michel qui a décidément, une faculté de récupération étonnante, pour un homme de son age, après toutes ces nuits de libation, lance la projection en urgence. Un délicieux frisson parcourt l’assistance lorsque la lumière s’éteint et dés la fin du générique, cela ne rate pas :un petit rigolo hurle à la mort provoquant la première d’une longue série d’interruption. Les responsables ont beau se relayer pour venir nous supplier d’être sérieux, rien n’y fait. L’occasion est trop belle et c’est à qui hurlera le plus fort pour faire rallumer la salle. Finalement, avec toutes ces coupures, quand on sort du cinéma, il est si tard qu’il ne reste plus qu’un seul bar ouvert. J’y rejoins Michel, le président de l’association et Laurent, le directeur du festival qui n’en sont pas à leur premier verre. Ils évaluent les conséquence des événements pour le Zola et sont partagés entre le rire et les larmes. Alors on boit, en écoutant Michel nous expliquer comment les multiplex s’y sont pris pour balancer le vieux par dessus bord, et on va se mettre minable quand la directrice arrive blanche comme un linge pour nous apprendre que l’on vient de trouver au Comédia, Salle Lyonnaise partenaire du festival, le corps d’un autre Vénézuélien assassiné.
Quand je disais qu’il fallait plus de mouvement au festival, je ne voyais pas ça comme ça !

(A suivre)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Mais où est cachée la brune piquante ? Je sens qu'au troisième épisode elle va revenir. Elle n'a pas intérêt à laisser Martin comme ça, tout seul !