samedi 5 avril 2008

38. Un soir calme.

Ce soir, je ne suis pas au top, j’ai été à la manif ce matin. Ils n’en ont pas marre de ces manifs le matin ? Qu’est-ce qu’ils croient ? Moi cela m’oblige à me lever tôt et après je suis mal fichu toute la journée. Parce que les manifs cela donne soif, faut pas croire. Rencontrer des amis aussi. Total, après un couscous géant et rigolard, je traîne ma mauvaise haleine tout l’après midi. Comme dit mon pote Julot, « je ne suis pas un buveur de midi ».
Venir ce soir au pub démontre toute l’ampleur de ma volonté. Je décide de boire une dernière bière et de rentrer tranquille chez moi. Le grand amour m’attendra. Je l’ai bien attendu moi ! Riton essaye de me retenir, mais ma décision est prise : Je rentre. Je m’installe comme un vieux devant ma télé avec robe de chambre et charentaise. Il y a un super téléfilm sur TF1 avec Bernard Tapie et Carlos. Un must ! Je vais allumer la télé, lorsque le téléphone sonne. J’ai la réaction du quidam moyen : « Qui est-ce qui viens me faire chier à cette heure là » mais décroche quand même parce que, hein, on ne sait jamais. C’est comme je l’espérais une voix suave qui répond à mon « allo » de latin’ lover. Une voix suave et inconnue :
- C’est Martin ? comme je ne peux décemment prétendre le contraire, elle enchaîne : C’est Marie. Sous mon crâne, toute une machinerie complexe, s’est mise en route, pour tenter de visualiser cette mystérieuse Marie. Si je perds souvent la mémoire lorsque je dois de l’argent, je n’oublie jamais une femme. Mais là, nada, je ne vois pas à qui j’ai affaire et je l’avoue sincèrement.
- J’étais avec des copines l’autre soir, qu’est-ce qu’on a rigolé. Tu ne te souviens plus ?
Malgré tous mes efforts, je n’ai aucun souvenir de cette fille, cela doit être une moche, alors je mens :
- Mais si bien sûr ! tu tombes mal, c’est tout. Et je me jure intérieurement de crever les yeux à ce salaud de Riton qui refile mon numéro à tous les boudins du coin.
- Excuse-moi, mais il faut absolument que je te rencontre.
Alors moi, qu’est-ce que j’ai fait à votre avis ? Eh bien oui, je suis retourné au bar,(sans les pantoufles !) pour rencontrer cette brave fille. Je n’ai personne dans ma vie depuis trop longtemps. A mon entrée Riton pousse une clameur qui parle de vieilleries et autres gracieusetés, alors je remets ma tournée pour calmer ce grand con et découvre Marie, qui n’est pas mal du tout finalement. Je devais être particulièrement amoché l’autre jour pour l’avoir effacée de ma mémoire. Elle est même assez gironde à la réflexion. Ce qui m’aide à mieux l’écouter. Je me penche même sur elle sans vergogne, pour bien apprécier ses charmes. Elle me calme rapidement :
- J’ai besoin de toi pour m’aider à tuer un homme.
Je me récrie immédiatement, elle me prend pour qui cette folle ? C’était donc cela la flamme qui brillait dans ses yeux. Moi qui croyait qu’elle était tombée amoureuse. Quel cloche ! Je rebois pour réfléchir.
- Ne me laisse pas tomber, tu as dit l’autre jour que c’était ta spécialité.
Aie, ça craint, je suis tombé sur une grande bugne qui croit ce que racontent les hommes. La nuit en plus. Pour me dégager de ce grand merdier je décide de faire coup double :
- Tu m’as mal compris, et en me penchant vers son oreille, « c’est lui qui fait ce genre de boulot ». Et je désigne du doigt ce grand nigaud de Riton avant de rentrer chez moi.
Vous ne me croirez pas, mais après cet épisode, Riton n’a plus jamais été le même. Et puis un jour il a déboulé au bar hilare pour nous annoncé son prochain mariage avec Marie. Depuis, je regarde ses mains avec effroi.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Pauvre Martin ! Encore passé à côté de la bonne occas. Il faut savoir payer de sa personne, cher Martin pour cueillir les jolies filles !

Unknown a dit…

L'ami Martin se fourre toujours dans des trucs pas possible! mais au moins drôles...
Louis, fiston a remis l'ordinateur en état, peux toujours pas voir les vidéos mais je vais pouvoir continuer à écrire! Amitiés.

Eloïse a dit…

En parlant de bugnes, c'est la saison, et les "faites maison" sont super bonnes ! (oui, bon, rien à voir avec Martin pour le coup).